Le Porte-parole du Gouvernement s’est résolu à remettre certaines pendules à l’heure par rapport à la trame de la libération de Karim Wade. Sur la table du « Grand Jury », il a tenu à effacer d’un coup d’éponge l’idée agitée et selon laquelle la libération de Karim Wade procéderait d’un deal. Pour lui, il ne s’agit que de spéculations regrettables car, affirme-t-il, « le Gouvernement du Président Macky Sall n’a pas pour culture de faire dans le deal et qu’il n’y a aucun protocole de Rebeuss ou de Doha. »
Il répondra dans la foulée à Idrissa Seck, sans le nommer, « s’il y a eu un deal au niveau international, ceux qui en parlent devraient alors nous dire quel est le montant de leur commission en tant que médiateur entre les différentes parties. Combien ils ont touché dans ce deal? »
Quant à l’existence d’une pression provenant du Président Wade, le ministre auprès du Premier ministre a minimisé. « La pression de Wade n’est pas une très forte pression…Il a dit des choses qui se sont pas vérifiées. Il a dit que son fils ne serait pas jugé, il a été jugé. Il a dit qu’il ne serait pas condamné, il a été condamné. Il y a une réalité judiciaire…Il est coupable d’enrichissement illicite ».
Seydou Guèye de rappeler qu’avant Wade-fils, plusieurs Sénégalais ont bénéficié de cette grâce présidentielle. « Il y a plus de 7000 Sénégalais qui ont bénéficié de ce droit de grâce…L’Etat de droit s’appuie sur des principes forts dont l’égalité entre les citoyens. Monsieur Karim Wade a été condamné, déclaré coupable de délit d’enrichissement illicite. Il a bénéficié du droit de grâce au même titre que Pape Samba Diassé et Bibo Bourgi…Le principe de la grâce, c’est une clémence.
LE RÔLE DE L’ETAT DANS LE SORTIE PAR JET PRIVE DE KARIM
Relativement au prétendu concours de l’Etat dans le voyage par Jet privé de Karim Wade en direction du Qatar dès sa sortie de prison, Seydou Guèye donnera niera toute collaboration ou compromis. « L’Etat du Sénégal est responsable de la sécurité des citoyens. Dès lors que la grâce est totale, pleine et entière, l’Etat du Sénégal n’a aucune obligation de s’occuper de la sortie du territoire de quelqu’un. C’est Monsieur Karim Wade, lui-même qui, en toute responsabilité, qui a, peut-être, eu la nostalgie de ses amis du Qatar… Le Gouvernement du Sénégal ne peut être demandeur d’un jet privé pour Monsieur Karim Wade. Il n’est pas responsable du transport d’un Sénégalais. Si quelqu’un décide, parce qu’il a la nostalgie de ses amis de ne pas perdre une minute au Sénégal, mais il a la liberté pleine et entière de partir ». Et Seydou Guèye de faire la déduction selon laquelle le fils de l’ex-Président de la République a volontairement fait le choix de zapper les personnes qui l’ont soutenu pour se rendre au Qatar. Pour ce qui concerne la présence du Procureur Général Qatari ou même du ministre de la Justice de ce pays dans le jet privé en question, Seydou Guèye confie qu’ils n’étaient point investis d’une mission officielle et qu’ils seraient venus « en qualité d’amis de Monsieur Karim Wade ».
LA TRAQUE ET SON AVENIR
Loin d’être en mesure de dire si les 50 milliards saisis dans le cadre de la traque provenaient intégralement de Karim Wade, Seydou Guèye a tenu à dire que la phase d’enquête se poursuit pour ce qui concerne les 24 autres Sénégalais cités dans la « fameuse » liste. « Il y a des sommes qui ont été recouvrées, des sommes importantes », dira-t-il avant de marteler que les commissions rogatoires ne reviendront pas bredouille. Interpellé sur le sort des personnalités épinglées ayant choisi de migrer vers l’Apr, Seydou Guèye précisera que le Président Sall ne saurait servir de paravent. « Le Président Sall n’est pas un paratonnerre, un parapluie quand la personne qui s’en approche a maille avec la justice. Il ne protège personne! »
dakaractu.com
menteur
C est dommage pour notre Senegal. Ce ministre est un grand me true.
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