La troisième édition du Festival mondial des arts nègres se tiendra effectivement à Dakar du 10 au 31 décembre prochains. La nouvelle équipe qui a décliné hier à l’espace Véma sa feuille de route, après avoir exprimé son désir de «simplifier les choses pour mieux réussir».
Par Gilles Arsène TCHEDJI
La troisième édition du Festival mondial des arts nègres vient d’être relancée au Sénégal. Elle se tiendra à Dakar du 10 au 31 décembre prochains. Et il ne sera plus question de «Fesman». Cette appellation ne voulait rien dire à en croire les membres de la nouvelle équipe pour l’organisation de ce grand rendez-vous culturel. Interpelée en marge du point de presse qu’ils ont tenu hier à l’espace Vema, sur les grands changements constatés dans le logo et l’appellation de ces rencontres, Syndiély Wade, déléguée générale adjointe à l’organisation affirme : «Nous avions voulu appeler ces rencontres Festival mondial des arts nègres comme cela s’appelait, dès le départ. Nous avions voulu renouer avec les origines de ce Festival. Déjà, il faut savoir que le Fesman, c’est un acronyme qui a été acheté par des particuliers. Et il était hors de question qu’on le rachète cher. Ensuite, Fesman est un acronyme qui n’est compris que par ceux qui l’ont créé. Ici, au Sénégal, nous savons peut-être ce que c’est, mais ailleurs, les gens ne le comprennent pas. Car pour un anglophone, Fesman veut dire simplement l’homme de Fez. Cela ne veut donc pas dire grande chose. Du point de vue communicationnel, il était donc important pour nous de revenir à la première appellation, c’est-à-dire Festival mondial des arts nègres.»
Quand est-il alors du logo qui a été également refait ? Est-ce une manière de faire oublier totalement ce qui a été réalisé par l’équipe précédente et repartir à zéro ? Pour Syndiély Wade, la réponse est tranchée : «Il nous fallait en tout cas, créer une nouvelle identité visuelle qui reflète mieux la philosophie du Festival mondial des arts nègres. C’est-à-dire celle d’une Afrique créative et ouverte sur le monde.» En réalité, le nouveau logo représente une carte d’Afrique reconstituée à partir d’une empreinte de doigt. «Les multiples fils de l’empreinte prennent autant de teintes qu’il y a de diversités culturelles et illustrent l’essence même de la création noire. L’empreinte renvoie aussi à la marque que l’Afrique a laissée sur le reste du monde», explique Sindiely Wade, appuyée par l’ancien ministre Aziz Sow, par ailleurs délégué général, qui précise dès l’entame du point de presse qu’il ne s’agit pas de rupture d’avec ce qui a été fait jusque là, pour la tenue du Festival mondial des arts nègres, mais «il a été plutôt question d’une réorganisation et d’une simplification pour mieux réussir la troisième édition du Festival mondial des arts nègres».
«Nous voulons désormais mettre en musique une autre forme de musique», a notamment insisté l’ancien ministre Aziz Sow, qui ne manque pas d’indiquer que conformément aux vœux du chef de l’Etat, «ce festival ne sera pas une addition d’éléments, mais plutôt un grand moment de communion à travers, l’art, la musique, la danse, la réflexion…» Pour sa part, le ministre de Culture Mame Bousso Léye, président de l’organisation de la 3e édition du Festival mondial des arts nègres, a indiqué en marge du point de presse que 18 milliards de francs Cfa constituent le budget prévisionnel pour la tenue de ce rendez-vous culturel.
Une soixantaine de pays seront présents à Dakar pour cette troisième édition du Festival mondial des arts nègres où le Brésil est l’invité d’honneur. Et c’est consciente de cet enjeu que, la nouvelle équipe qui veut faire de Dakar et de Saint-Louis, les deux grands sites du festival a déjà décliné une feuille de route où l’on découvre le planning des évènements qui se dérouleront du 10 au 31 décembre prochains. Il ne reste donc qu’à dresser le contenu que livreront dans les prochains mois, les personnes ressources chargées de faire des propositions de programmes suivant leur domaine de compétences.
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