Siteu: « Ma popularité je la tiens d’une famille ordinaire et non maraboutique »

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Le fait de ne pas superviser ses adversaires n’empêche pas Siteu d’empiler les victoires. La dernière en date est celle enregistrée samedi face à Malaw Seras. Une victime que le sociétaire de Lansar avait vu lutter alors qu’il était gamin, face à Sentel. Rencontré hier à Sicap Mbao ou il s’est terré, 72 heures après son succès sur le protégé de Ama Baldé, le jeune champion est revenu sur sa popularité grandissante.

Comment analysez-vous votre victoire sur Malaw Séras ?
J’ai cru que j’allais remporter cette victoire. J’ai cru en mes capacités de le battre et j’y suis parvenu. Je me suis bien décarcassé lors des entraînements avec l’appui de Tidiane Faye, Ness, Néko Rel à qui je souhaite la victoire lors de son prochain combat, et de mon entraîneur Madiaw. Tout cela fait qu’il n’y avait que la victoire qui vaille pour moi. Je n’avais pas le droit de décevoir mes centaines de supporters. Je n’ai pas cherché à avoir d’information sur mon vis-à-vis. Je n’ai pas cherché à savoir où se situent ses forces et faiblesses, je me suis limité aux consignes de mon encadrement et ma connaissance de la lutte pure pour le dominer.

Pourquoi ne l’avez-vous pas supervisé ?
Je n’ai pas l’habitude de superviser mes adversaires. Je me limite à ce que je sais faire pour bien négocier mes combats. Je suis un lutteur qui se particularise par le fait que je crois en mes capacités techniques.

N’est-ce pas un manque de professionnalisme de ne pas prendre des infos sur vos adversaires ?
Il est loisible à chacun de superviser son adversaire avant un combat. Mais moi personnellement, je n’ai pas besoin, contrairement aux autres lutteurs, d’avoir des informations sur mon adversaire pour peaufiner ma stratégie. Je n’ai pas les cassettes de Malaw Séras. La maîtrise de la lutte et la bagarre me suffisent comme atouts. Je sais lutter et me bagarrer à la fois. Je me limite à faire l’évaluation de mes combats pour voir ce qu’il y a lieu d’améliorer lors de mes prochaines sorties. C’est ce qui fait ma particularité. Je ne crois qu’en mes capacités, et je le répète, je n’ai pas besoin d’avoir des informations sur mon vis-à-vis.

Ne donnez-vous pas l’impression de sous-estimer vos adversaires en optant pour une telle attitude ?
Je ne minimise pas mes adversaires, encore moins Malaw Séras que je considère comme un champion. Il est encore jeune et peut prétendre relancer sa carrière. La défaite qu’il a concédée face à moi ne doit pas l’empêcher de se remettre au travail. Je vais vous faire une révélation : Malaw Séras est le premier lutteur dont j’ai suivi le combat à Demba Diop. Je l’ai suivi en tant que spectateur lors de son combat contre Sentel (coéquipier de Siteu à Lansar). C’était la première fois que je regardais en chair et en os un combat de lutte. Je ne me rappelle plus de la date exacte de cette confrontation, mais à ce moment-là, l’intention d’être lutteur ne m’avait pas encore effleuré l’esprit. J’étais un gamin. Et c’était la première fois que je mettais les pieds dans un stade pour regarder un combat de lutte.

Vous attendiez-vous à un combat aussi facile ?
Tous mes combats sont difficiles. Celui que j’ai livré contre Malaw Séras ne déroge pas à la règle. Mais la forte présence de mes supporters dans les gradins me motive et décuple mon courage. Mes supporters constituent le socle sur lequel repose ma force. Je n’aurais de cesse de remercier mes fans qui se trouvent à Diamaguène et un peu partout au Sénégal. Concernant le combat, il faut souligner que j’ai pu contenir mon adversaire qui cherchait à me plaquer avant de le projeter au sol.

Certains avancent que votre popularité vous la tirez de vos connexions maraboutiques ?
D’abord, il faut savoir que je tiens ma force de Serigne Touba. Dieu a fait que je sois populaire. Je démens l’information faisant état que je sois issu d’une famille maraboutique c’est pourquoi je suis populaire. Je proviens d’une famille ordinaire, un point c’est tout (rire).

Quel adversaire est dans votre viseur ?
Je dirais que j’ai plusieurs adversaires en vue. J’ai en ligne de mire tous les champions qui empruntent la voie qui mène vers les sommets. Je ne citerai pas de noms, mais ces derniers qui sont des champions confirmés se reconnaîtront. Je ne m’adresse pas à des athlètes dont la carrière est à reculons. Je suis capable de lutter avec n’importe quel adversaire. Je n’ai peur de personne.

Faites-vous allusion aux ténors de l’arène ?
Je rêve de croiser un jour Balla Gaye 2 qui constitue pour moi une référence. Mais pour le moment je veux qu’on me propose ceux qui se réclament «jeunes champions» et qui font la pluie et le beau temps de la lutte avec frappe.

Ces propos sont sûrement dirigés vers Lac Rose…
Il faut dire que mon combat avec Lac Rose s’impose. Je dois lutter contre lui et le battre.

Un mot sur votre coiffure…
Ma coiffure traduit le rond central du stade qui constitue pour moi la zone de vérité. C’est de là où doit éclater toute la vérité (rire).

Le quotidien

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