La réforme foncière en cours avec la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) a engagé des concertations, réflexions et échanges d’expériences en perspective de l’adoption d’une nouvelle loi consensuelle
au Sénégal et qui rencontre l’assentiment de tous ou presque. Communautés à la base, organisations paysannes et d’éleveurs, société civile, collectivités locales, autorités et populations en général, tous semblent dire «haro» sur les vagues et processus d’expropriation et d’accaparement des terres par des investisseurs étrangers ou nationaux, aidés en cela par l’État. Donc, il s’agit, après diagnostic des enjeux de la réforme et intégration des défis et attentes des Sénégalais, de doter notre pays d’un outil qui puisse préserver la paix sociale et de manière durable, en évitant certains pièges qui risquent de précipiter les terres entre les mains de… l’agrobusiness, avec des investisseurs qui, non seulement transformeront nos paysans en ouvriers agricoles, mais aussi et surtout installeront les populations dans une situation de pauvreté et d’insécurité alimentaire chronique, les exploitations familiales ayant été déjà sacrifiées et les femmes et les jeunes hors course. Bref, il s’agit d’adapter la future loi à la sécurité alimentaire.
Sud Quotidien