Guillaume Soro, premier ministre d’Alassane Ouattara, a appelé mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies à envisager la force pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir en Côte d’Ivoire.
« Après les sanctions qui n’ont pas produit d’effet, il n’y a qu’une solution qui reste, celle de la force. Et je demande au Conseil de sécurité des Nations unies, à l’Union européenne et la Cedeao d’envisager la force », a-t-il dit sur i>Télé.
Guillaume Soro a estimé que Laurent Gbagbo avait « sorti les chars » et que « 200 personnes sont tombées sous les balles de mercenaires libériens et angolais » depuis le début de la crise, qui a suivi le scrutin présidentiel du 28 novembre.
Le président sortant s’en tient pour sa part à 20 morts.
« La situation sécuritaire est très, très préoccupante », a dit Guillaume Soro.
Alassane Ouattara, reconnu président de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, a rejeté mercredi la proposition de Laurent Gbagbo de faire venir un comité d’évaluation international chargé de vérifier les résultats du scrutin.
« Nous en avons fini avec ces ruses », a réagi Patrick Achi, porte-parole d’Alassane Ouattara.
L’Onu n’a pas encore réagi à l’offre formulée par Laurent Gbgabo, lors d’une intervention télévisée mardi soir. Des diplomates ont estimé pour leur part qu’il s’agissait d’une stratégie pour gagner du temps.
La France a recommandé mercredi à ses ressortissants de quitter le pays dans l’attente d’une normalisation de la situation.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a prolongé lundi de six mois le mandat des 10.000 casques bleus de l’Onuci, défiant ouvertement Laurent Gbagbo qui avait réclamé leur départ.
afp