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Soro: c’est aux Ivoiriens de faire tomber ce régime

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A la suite de son adresse aux Ivoiriens, le Premier ministre, Soro Guillaume, a répondu à deux questions des journalistes.
Monsieur le premier ministre, vous avez écouté, on a l’impression que vous vous en remettez toujours à une communauté internationale qui est attentiste. Pendant ce temps, l’autre camp continue de tuer. Jusqu’à quand cela va-t-il continuer ?
Je me suis adressé aux Ivoiriens. C’est à eux de se mobiliser, de s’organiser par tous les moyens et de manifester par tous les moyens. Pour ce faire, il faut du courage et notre gouvernement se donnera les moyens de faire en sorte que les Ivoiriens aient la capacité de se mobiliser pour faire partir Gbagbo. L’histoire nous enseigne que dans de telles circonstances, face aux chars des pires dictateurs, la mobilisation unanime du peuple les ont fait reculer. En Côte d’Ivoire quand on regarde ce qui se passe, c’est un dictateur sanguinaire qui se repose sur les chars et les armes d’une partie de notre armée. Hier c’était Idi Amine Daba. Hier encore d’autres dictateurs, et la volonté populaire les a mis en fuite. Je suis convaincu que si les Ivoiriens restent mobilisés, les jours de M. Gbagbo sont comptés au pouvoir. Je demande à la communauté internationale de faire le constat. Quand en Côte d’Ivoire des femmes violées, les populations à mains nues sont exécutées et que hier au Rwanda , elle n’a pas eu la réaction populaire pour arrêter la dizaine de milliers de tueries. Aujourd’hui, elle n’a aucune excuse. C’est le lieu maintenant qui touche sans réserve nos premières responsabilités pour mettre fin au règne de M. Gbagbo. Si la communauté internationale qui a intervenu hier en Bosnie, intervenait en Côte d’Ivoire, il n’y aurait pas de problème. J’en appelle au peuple de Côte d’Ivoire. C’est à lui de faire tomber ce régime. Si l’Europe s’était rendue compte tôt que Hitler était un fou, peut être qu’il n’aurait pas eu la deuxième guerre mondiale et qu’il n’aurait pas eu autant de personnes tuées. De la même façon, si on se rend compte tôt ou tard et ce à quoi j’invite la communauté internationale et nous avons en face une vraie folie meurtrière, peut-être qu’on fera l’économie des vies humaines.

Vous êtes le gouvernement légal, il est prévu un salaire de fin d’année des fonctionnaires. Serez-vous à mesure de répondre à cette exigence ?
Il est évident que la situation de notre pays ne permet pas le paiement des salaires des fonctionnaires. Le gouvernement légal est reconnu sur un décret du président élu. Nous ne pouvons pas faire face à la situation économique parce que nous vivons un réel putsch de trois généraux. Qui ont confisqué le pouvoir, qui ont infecté la ville de mercenaires, ne permettant pas au gouvernement de travailler dans de bonnes conditions, de payer des fonctionnaires. Encore que les ressources qui étaient logées au Trésor public et dans d’autres établissements bancaires, ont été pris pour acheter des armes en Angola. Gbagbo préfère payer le salaire des mercenaires que de payer celui des fonctionnaires. Donc il est très clair que Gbagbo, par cette folie et cette envie inexplicable de conserver le pouvoir, détruit le quotidien des populations. Nous sommes en train de nous battre pour entrer effectivement dans nos prérogatives et permettre aux Ivoiriens de connaitre des lendemains meilleurs. C’est aux Ivoiriens qui veulent leur salaire de se mobiliser pour chasser Gbagbo du pouvoir. Il qui est incapable de satisfaire aux besoins les plus urgents des populations.

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