XALIMANEWS-A Khartoum, les combats se poursuivent entre les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.
D’après RFI, le face-à-face est toujours incertain alors que les deux armées sont lancées dans une guerre de propagande. Le conflit aurait tourné à la guérilla urbaine. Malgré les appels à la désescalade qui se multiplient à l’étranger, les deux camps poursuivent leur guerre fratricide qui a fait 97 morts, selon un bilan dressé ce lundi matin par le syndicat des médecins. En manque eau et dépourvus d’électricité dans certains quartiers, les civils vivent sous les feux croisés. Les échanges de tirs sont continus dans la ville malgré l’annonce d’une trêve humanitaire de trois heures censée permettre aux civils d’évacuer les zones de combat. Au milieu du chaos, certains habitants se sont aventurés dans la rue pour aller faire le plein de provisions dans les rares échoppes encore ouvertes, rapporte la source, qui précise qu’à l’interieur, les gens se bousculent. Et certains, comme Kamal, n’avaient plus de nourriture depuis deux jours : « C’est au-delà de tout ce que je pouvais imaginer. Je suis sous le choc. Si les deux parties ne négocient pas, le pays va se fragmenter. Malheureusement, on s’y attendait… »
Malgré les risques qu’ils encourent, les hommes pratiquent leur foi en ce mois sacré du ramadan. Selon le media, Ils ont étendu un tapis à même le sol pour partager l’iftar, la rupture du jeûne. « C’est une guerre entre deux armées, mais ce sont les citoyens qui versent leur sang. On ne sait pas qui va gagner, les deux forces sont puissantes, mais les civils se retrouvent pris entre deux feux. Ce sont des jours difficiles, on ne sait pas de quoi demain sera fait. » Déplore un habitant.