Le peintre sénégalais Souleymane Keita, décédé samedi à Dakar à l’âge de 67 ans, a été inhumé dimanche au cimetière musulman de Yoff, en présence d’une foule nombreuse constituée de ses confrères artistes de différentes générations, d’acteurs culturels divers et d’amis, a constaté l’Agence de Presse sénégalaise.
Du sculpteur Ousmane Sow aux plasticiens Ndary Lô et Soly Cissé, en passant par Ousmane Sow Huchard (musicologue), les plasticiens Viyé Diba, Issa Samb Joe Ouakam, Serigne Ndiaye, Ousmane William Mbaye (cinéaste), Serigne Mbaye Camara, Abdoulaye Ndoye, Khalifa Ababacar Dieng, Fodé Camara (plasticiens), entre autres, tous ont accompagné le défunt à sa dernière demeure, après la levée du corps à la mosquée de la Cité CSE.
Des directeurs de service du ministère de la Culture, d’anciens ministres, et des critiques d’art étaient aussi venus rendre hommage à Keita, décédé des suites d’une courte maladie.
La plupart d’entre eux ont témoigné du talent de l’artiste, de sa simplicité, de sa discrétion et de la profondeur de sa démarche esthétique faite d’ancrage dans les valeurs de civilisations de la sous-région ouest-africaine et porteuse de messages universels.
Souleymane Keïta, une des figures de ‘’L’Ecole de Dakar’’, est considéré comme l’un des précurseurs de la création contemporaine au Sénégal. C’est en 1969 qu’il a commencé à exposer ses œuvres aux quatre coins du monde.
Né en 1947 à Gorée, Souleymane Keita est considéré comme l’un des précurseurs de la création contemporaine au Sénégal. C’est en 1969 qu’il a commencé à exposer ses œuvres aux quatre coins du monde.
Keïta a étudié à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Dakar, sous la direction d’un autre peintre, Iba Ndiaye (1928-2008). Devenu professeur de céramique et de peinture au Jamaica Arts Center à New-York, il a exposé en Afrique, en France, aux Etats-Unis, au Mexique et au Japon.
Dans son travail, essentiellement fondé sur l’abstrait, dans ses traits esthétiques, l’artiste use de symboles pour dire ses rapports à la spiritualité, son expérience personnelle, sa conception de l’identité et son africanité.
Le 31 janvier 2012, il avait reçu, lors de la rentrée solennelle des arts et des lettres, le Grand Prix des Arts pour l’ensemble de son œuvre. ‘’Il est le seul artiste qui a eu à être cité à l’unanimité par le jury. Il présente tous les critères que le jury avançait pour la distinction du lauréat’’, avait souligné, à cette occasion, Alioune Badiane, président du jury des arts.
source:aps