La Constitution de janvier 2001 donne bel et bien au chef de l’Etat la possibilité de se représenter à la présidentielle, contrairement aux avis exprimés sur la question par certains spécialistes du droit, a soutenu mercredi à Dakar, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.
« La Constitution de janvier 2001 donne encore la possibilité au président de la République de se présenter en 2012 », a déclaré Souleymane Ndéné Ndiaye, avocat de formation, en marge du conseil interministériel consacré aux préparatifs du pèlerinage aux lieux sains de l’islam.
Selon certains spécialistes sénégalais du droit dont le professeur Pape Demba Sy, enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, la Constitution ne permet pas au président Wade de se présenter pour un nouveau mandat en 2012.
« Me Wade violerait la loi s’il se représentait à l’élection présidentielle de 2012 », a soutenu dimanche Pape Demba Sy, un des rédacteurs de la Charte fondamentale datée de janvier 2001. Il était l’invité de « Remue ménage », émission hebdomadaire de la Radio futurs médias (RFM, privée).
« Ceux qui disent le Président de la République ne doit pas se présenter en 2012 ne font pas du droit », a tranché Me Souleymane Ndéné Ndiaye.
Selon lui, les constitutionnalistes « sérieux » ne disent pas que Me Wade ne doit pas se présenter en 2012, parce que le président en exercice a été élu en février 2007 pour un premier mandat selon la Constitution de janvier 2001.
Lui emboîtant le pas, le ministre des Affaires étrangers Madické Niang, lui aussi avocat, a assuré qu’il n’y a pas de « problèmes juridiques » à ce niveau. « Cette nouvelle Constitution (celle de janvier 2001) règle le problème du mandat. Il n’y a pas de problèmes juridiques », a déclaré Me Madické Niang, mandataire du président Wade pour le compte de la commission chargée de rédiger la Constitution de 2001.