La justice française enquête depuis décembre sur des soupçons de corruption dans l’attribution des jeux Olympiques de Rio l’été prochain et Tokyo en 2020, a indiqué mardi à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information du journal britannique The Guardian.
« Il s’agit à ce stade de vérifications » pour savoir si des infractions ont été commises ou pas, a précisé cette source.
Cette enquête du parquet national financier (PNF) est consécutive à celle qui a conduit à la mise en examen début novembre, notamment pour corruption, de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack. Âgé de 82 ans dont 15 passés à la tête de l’IAAF, il est soupçonné d’avoir couvert contre rémunération des contrôles antidopage positifs d’athlètes russes.
Selon The Guardian, les enquêteurs soupçonnent Lamine Diack, membre du Comité international olympique (CIO) de 1999 à 2013, et son fils, Papa Massata Diack, d’avoir servi d’intermédiaires entre des villes candidates à l’organisation des JO et certains membres du CIO.
Un changement d’avis suspect
L’ex-patron de l’athlétisme mondial, qui avait soutenu dans un premier temps Istanbul pour les JO-2020, aurait changé d’avis au moment où un sponsor japonais signait un gros contrat avec l’IAAF.
L’attribution des JO à Rio avait été décidée en 2009 et celle des Jeux de Tokyo en 2013.
Ancien conseiller en marketing de la Fédération internationale d’athlétisme, Papa Massata Diack, radié à vie le 7 janvier par la commission d’éthique de l’IAAF, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la France et a été placé par Interpol sur sa liste des personnes recherchées.
Le PNF enquête aussi sur les conditions d’attribution des Mondiaux-2021 d’athlétisme qui se dérouleront dans la ville américaine de Eugene (Oregon).
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