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Strauss-Kahn nie les faits qui lui sont reprochés

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Le directeur du FMI, qui a été arrêté samedi soir après la plainte d’une femme de chambre d’un hôtel de Manhattan, devrait être présenté dans la journée à un juge. Il plaidera «non-coupable».

Dominique Strauss-Kahn, inculpé dimanche d’agression sexuelle et de tentative de viol aux Etats-Unis, nie tous les faits qui lui sont reprochés et va plaider non coupable, a indiqué à l’Agence France-Presse son avocat William Taylor.

Le directeur général du Fonds monétaire international a été formellement inculpé par le parquet de New York «d’agression sexuelle», de «tentative de viol» et de «séquestration». Quelques heures avant, il avait été arrêté à l’aéroport de New York après la plainte d’une femme de chambre d’un hôtel new-yorkais. Le directeur général du FMI devrait être présenté dans la journée à un juge. Dimanche à la mi-journée (heure de Paris), il était toujours détenu dans un commissariat de Harlem et devrait y rester jusqu’à son transfert au parquet (fin de journée, heure de Paris).

DSK a été interpellé samedi à 16h45 (heure locale) à l’aéroport John F. Kennedy, juste avant son décollage pour Paris.

Selon les premiers éléments recueillis par le New York Times, les faits se seraient déroulés à 13 heures dans une chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan. Une femme de ménage, âgée de 32 ans, serait entrée dans la suite de l’ancien ministre qu’elle croyait inoccupée pour la nettoyer. Dominique Strauss-Kahn serait alors sorti de la salle de bain nu et aurait tenté de l’agresser sexuellement.

Un départ «dans la précipitation»

La femme serait parvenue à se libérer et aurait aussitôt prévenu des membres du personnel de l’hôtel, qui ont contacté la police. Quand les forces de l’ordre sont arrivées sur place, DSK avait déjà quitté les lieux, laissant un téléphone portable (il en aurait plusieurs) et des effets personnels. La police new-yorkaise parle d’un départ que semble avoir été précipité. Des enquêteurs en civil de l’Autorité des ports de New York et du New Jersey sont alors partis le chercher à l’aéroport de JFK, où il avait déjà embarqué à bord d’un vol Air France qui s’apprêtait à décoller. «Nous l’avons mis en garde à vue et remis à la police de New York» (NYPD), a déclaré sous couvert d’anonymat un responsable de l’Autorité des ports de New York et du New Jersey. L’enquête devait être diligentée par l’unité spéciale «Special Victims Unit».

Un scandale en 2008

Selon une source proche des milieux de l’enquête, des relevés d’ADN ont été réalisés mais les résultats ne sont pas encore connus. Toujours selon cette même source, le voyage de Dominique Strauss-Kahn vers l’Europe était prévu de longue date puisqu’il devait participer lundi à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, puis faire un discours mercredi au 12e Forum économique. La thèse d’une départ précipité pourrait ainsi être remise en cause.

Le FMI a assuré qu’il restait «pleinement opérationnel», après l’inculpation de son directeur général, tout en se gardant de faire tout autre commentaire. Dominique Strauss-Kahn a reçu la visite samedi soir de Philippe Lalliot, consul général à New York «dans le cadre de l’exercice de la protection consulaire», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. «L’ambassade de France et le consulat à New York sont mobilisés», a précisé le porte-parole. «Nous sommes et restons en contact étroit avec le FMI et les autorités américaines», a-t-il ajouté, sans plus de commentaire.

Depuis quelques semaines, Dominique Strauss-Kahn est la cible en France decritiques sur son train de vie, son patrimoine étant passé au crible dans la presse. Il venait de contre-attaquer en annonçant vendredi des poursuites judiciaires contre le quotidien France Soir. La suite de l’ancien ministre dans l’hôtel Sofitel était proposée à 3000 dollars la nuit, précise à ce titre le New York Times.

La carrière du directeur du FMI a été gravement menacée en octobre 2008 après la révélation d’une liaison extra-conjugale avec une économiste hongroise de l’institution. Mais Dominique Strauss-Kahn avait été blanchi de toute accusation d’abus de pouvoir par le conseil d’administration du FMI, qui lui avait reproché une «grave erreur de jugement». Son étoile sur la scène politique française n’a pas pâli de cette affaire, DSK continuant à caracoler dans les sondages au fur et à mesure que s’approche l’échéance présidentielle de 2012.

lefigaro.fr

 

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