Après leur bon match face à l’Argentine (2-3), les Super Eagles veulent croire en leurs chances d’accéder aux quarts de finale. Même si les Bleus sont favoris, la presse nigériane, elle, affiche un optimisme sans faille.
Malgré le statut de favoris des Français, les journaux nigérians ne semblent pas envisager une défaite de leur équipe ce soir. Les Super Eagles vont «survoler la France», a annoncé le sélectionneur de l’équipe, Stephen Keshi, qui a expliqué dimanche que le Nigeria n’avait «pas d’autre option que la victoire» face aux Bleus, et que le moral de l’équipe était au top avant d’affronter la France, rapporte Vanguard. «Gagner n’est pas négociable», ajoute en une le site spécialisé Kickoff Nigeria.
Stephen Keshi assure qu’il veut «rendre l’Afrique fier face à la France», titre This Day. Selon le quotidien de Lagos, les Eagles sont décidés à «faire un festin de la France», 20 ans après avoir échoué en huitièmes de finale contre une autre équipe européenne, l’Italie (1-2), elle-aussi donnée favorite à l’époque. «Les Super Eagles se retrouvent donc à nouveau dans la posture d’outsiders courageux prêts à se battre dans une catégorie de poids supérieure à la leur», explique le journal.
Plusieurs éléments devraient donner confiance aux Eagles, estime le journal. Ils ont déjà battu les Bleus il y a quelques années en match amical (1-0, en juin 2009), mais, surtout, «leur force vient de leur entraîneur Stephen Keshi, le Big Boss, dont le jeu et la science du coaching sont purement européens». Et This Day d’y aller de son analyse technique : les Nigérians doivent s’appuyer sur leur atout numéro un, le milieu de terrain, où le trio français Pogba, Matuidi et Sissoko (le journal oublie Cabaye…) «ne paraît pas assez fort pour surpasser Obi [Mikel] et [Oegnyi] Onazi», les deux milieux des Eagles.
Dans ce concert d’optimisme, seul The Punch tient à nuancer les chances de victoire du Nigéria. Il rappelle que, d’après un sondage récent mené par le journal britannique The Guardian, 96% des Anglais pensent que la France va se qualifier, contre 60% des Belges et des Américains. «Cela, c’est la réalité sur le terrain, même si les Nigérians et leur coach pensent l’inverse», écrit le quotidien.
Une grève au goût amer
Autre point sensible pour les Super Eagles : l’équipe doit passer au-dessus du problème des primes, qui a provoqué un boycott de l’entraînement jeudi après-midi. Les joueurs réclamaient le paiement immédiat d’une partie de la prime promise en cas de victoire. Un mouvement qui risque de laisser un goût amer aux fans, poursuit The Punch.
Il a fallu l’intervention du président nigérian, Goodluck Jonathan, pour débloquer la situation, et assurer aux joueurs qu’ils seraient bien payés. «Les Super Eagles ont laissé derrière eux leur dispute au sujet des primes et ont pris l’avion pour Brasilia», jure de son côté le Daily Times.
Heureusement pour les Super Eagles, ils seront supportés en musique, car la FIFA a autorisé leurs fans a entrer dans le stade avec leurs instruments de musique, note le quotidien nigérian The Guardian. «Ce sont les prières des suppporters qui ont permis à l’équipe de continuer dans la compétition», assure le journal. Les Bleus vont donc devoir se méfier de la petite musique nigériane.
lequipe.fr