XALIMANEWS-Le guérisseur S. Diatta a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle et un mandat d’arrêt par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Tamba. Selon L’Observateur, il est accusé d’avoir violé sa fille N.C.D avant de fuir en Gambie.
L’affaire avait fait grand bruit en 2020, dans le village de Médina Yaran (département de Tamba). Près de trois ans plus tard, la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Tamba a pris en charge le dossier et l’a examiné jeudi dernier. Le guérisseur S. Diatta, âgé de 49 ans, était accusé d’avoir violé sa fille aînée âgée de 16 ans. Selon l’As, après avoir commis cet acte présumé, l’homme s’était réfugié en Gambie pour échapper à la justice.
Étant donné qu’il ne s’est pas présenté à l’audience, le mis en cause a été jugé par défaut. Les débats ont révélé que cette affaire sordide remonte au 5 septembre 2020. Ce jour-là, vers midi, Mohamed Sékouta Diatta, chef du village de Médina Yaran, s’est rendu à la Brigade de gendarmerie de Gouloumbou en compagnie de sa petite-fille, N.C.D, âgée de 16 ans. Il a déclaré aux gendarmes que sa fille aurait été violée par son propre père, S. Diatta.
Il a expliqué que son fils S. Diatta avait eu l’enfant avec une certaine M. Mansaly, qui était partie avec leur fille alors qu’elle était encore bébé. En 2020, après avoir eu des nouvelles de sa petite-fille, il a demandé à la mère de permettre à la jeune fille de passer la fête de la Tabaski avec eux. Cinq jours après l’arrivée de la jeune fille chez eux, le grand-père, M. S. Diatta, a indiqué que son fils S. Diatta avait rejoint le domicile familial.
C’est à ce moment-là qu’il en a profité pour lui présenter sa fille. Le chef de village a poursuivi en disant que la veille du départ de sa petite-fille, elle avait été enlevée par son père qui l’a retenue pendant une semaine sans donner de nouvelles. C’est après l’avoir retrouvée qu’ils ont découvert qu’elle avait été violée par son père. La jeune fille a confirmé les faits avant de détailler les circonstances de cette mésaventure.
Pour confirmer les révélations de la jeune fille, ses proches l’ont emmenée consulter un gynécologue. Ce dernier a conclu à « une déchirure hyménale ancienne à 6H, 10H et 13H ». Lors de son réquisitoire, le Parquet général a demandé une peine de vingt ans de réclusion criminelle et un mandat d’arrêt à l’encontre de l’accusé. Une demande qui a été suivie à la lettre par la Chambre criminelle de Tamba.