Xalima news – A Tambacounda, on ne dort plus à poings fermés. A cause simplement de la terreur qui y règne désormais. Et les dernières nouvelles qui nous viennent de cette ville ne sont pas pour améliorer les choses. Bien au contraire, elles sont de nature à accentuer la psychose. Car, hier encore, le corps d’un homme âgé d’environ 40 ans y a été découvert. Certes, l’homme n’a pas été tué comme l’ont été les six malades mentaux avec certains de leurs organes prélevés par leurs bourreaux. Mais il est quand même mort et bien mort. Son corps a été découvert en état de putréfaction avancé, dans un abri de fortune, au quartier Séra Guilé. C’est le Commandant Fall de la Brigade de recherches de la gendarmerie, qui effectuait une patrouille dans la zone, qui a fait la découverte macabre.
La mort remonte, souligne nos capteurs basés à Tamba, à plusieurs semaines, un mois même, selon les estimations du chef de l’hôpital régional qui a fait le constat d’usage. La dépouille était dans un tel état qu’après traitement des lieux par les éléments du service d’hygiène, elle a été inhumée sur place par les sapeurs-pompiers. La gendarmerie a tout de même ouvert une enquête pour identifier la victime et en savoir plus sur les causes du décès. Tamba, disons-le, n’a jamais connu une peur bleue comme celle que la ville vit présentement. Et l’arrivée dans la ville, hier, d’un renfort d’une vingtaine d’éléments du Groupe mobile d’intervention (Gmi), des hommes dépêchés sur place par le ministre de l’Intérieur pour renforcer les effectifs de la police, ne suffira nullement pour mettre fin à la terreur. Et pour cause, Tamba est une ville où presque plus personne n’ose plus traîner désormais dehors seul.
Hier, en début de soirée, une rumeur a d’ailleurs circulé comme quoi deux personnes ont échappé aux égorgeurs. Le bruit a couru que l’une d’elle a réussi à s’échapper sans bobo et que l’autre a eu la main tranchée par ses assaillants. Mais renseignement pris auprès des services de sécurité et de santé de la ville, il s’est avéré qu’il n’en était rien. Quand même, ces rumeurs- qui circulent comme une traînée de poudre contribuent, plus que jamais, à apeurer davantage encore les Tambacoundois – ont fini de plonger la ville dans la paranoïa. Et oui, la peur règne à Tamba et l’Etat semble ne rien y pouvoir. Reste juste à prier le ciel pour qu’il veille sur les Tambacoundois, en particulier les malades mentaux errants et les marginaux. Car les tueurs, supposés être des trafiquants d’organes ou des adeptes de sorcelleries, s’en prennent prioritairement à eux.
Source: EnQuête