Tambacounda: Une mutinerie à la MAC fait un mort et un blessé

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Un projet d’évasion d’une bande de prévenus a abouti à une mutinerie dimanche dernier, à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda. Un prévenu est tué par balle et un autre blessé. Le Garde es Sceaux annonce la mise aux arrêts du mis en cause et l’ouverture d’une enquête.

La fête de la Tabaski a viré au drame à Tambacounda. Une mutinerie à la maison d’arrêt et de correction a fait un mort et un blessé, tous des prévenus. Des sources dignes de foi soulignent que c’est juste à l’heure de la prière, au moment où toute la ville était calme, qu’une bande de prévenus a choisi de mettre à exécution son plan d’évasion.

Toujours selon ces sources, un des prévenus s’est acharné sur un garde pénitentiaire pour lui subtiliser son arme et, face au refus systématique de ce dernier de céder à cela, il s’en est suivi une altercation et des coups de feu ont retenti.

Des balles, qui auraient ricoché sur un mur ont atteint deux des prévenus qui se retrouveront avec des blessures sérieuses. Evacués au centre hospitalier régional de Tambacounda, l’un d’eux rendra l’âme.
Des agents permissionnaires qui étaient encore en ville ont vite rallié l’institution carcérale pour prêter main forte à leurs collègues en difficulté.

Alerté par ses services, le garde des Sceaux, ministre de la justice, Me Sidiki Kaba, qui avait d’abord envoyé son attaché de cabinet s’enquérir de la situation, s’est lui-même rendu sur les lieux après un tour à la morgue du centre hospitalier de régional de Tambacounda où des membres de la famille du défunt prévenu étaient inconsolables.

A la maison d’arrêt et de correction, le Garde des Sceaux s’est entretenu avec les responsables de l’inspection régionale de l’administration pénitentiaire. Histoire de se faire une idée beaucoup plus claire des tragiques évènements.
Me Kaba révélera que le mis en cause sera arrêté et une enquête ouverte pour déterminer les circonstances de la mort du prévenu.

Toujours est-il que dans la capitale orientale, des langues se sont vite déliées pour dire que les prévenus qui ont pu savamment concocter un tel plan, qui aurait pu aboutir au pire, s’ils avaient réussi à subtiliser l’arme du garde pénitentiaire dont ils savaient que les collègues étaient en nombre limité en cette journée dominicale, de surcroît jour de tabaski, pourraient être des éléments d’une bande organisée qui avaient dévalisé une boutique et emporté 200 millions de nos francs.
Le ministre de la justice soutiendra que des mesures seront prises pour renforcer la sécurité des gardes pénitentiaires qui sont d’ailleurs en nombre insuffisant compte tenu de l’importance de la population carcérale.

LES POPULATIONS BATTENT LE MACADAM ET RECLAMENT JUSTICE

La journée d’hier, lundi 6 octobre 2014, a été marquée par une procession des populations de Tambacounda, du quartier Pont où se trouve la maison mortuaire, au domicile du Garde des Sceaux pour réclamer justice. Me Sidiki Kaba leur a annoncé déjà l’arrestation du mis en cause et l’ouverture d’une enquête.

Le meurtre du prévenu Bangaly Keïta, suite à une mutinerie ayant eu pour cadre dimanche dernier, la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, a soulevé l’ire des populations de Tambacounda qui soutiendront ne pas comprendre qu’en si peu de temps, deux cas de meurtre de détenus par des agents pénitentiaires soit décomptés dans la régionale orientale (Tambacounda et Kédougou).

Des jeunes femmes et garçons, visiblement excédés, ont en effet battu le pavée hier, lundi 6 octobre 2014, du quartier Pont où se trouve la maison mortuaire, au domicile du Garde des Sceaux sis, au quartier Dépôt, avec des bandeaux rouges et autres pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire, «Un garde pénitentiaire a tué deux détenus de Tamba, que justice soit faite !».

Une fois chez Me Sidiki Kaba, les jeunes marcheurs ont exigé la présence du ministre de la justice qui serait leur unique interlocuteur.

Du haut de son balcon, Me Sidiki Kaba les a écoutés avant de les rassurer pour dire que le mis en cause est déjà mis aux arrêts et que le Procureur général de Kaolack a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique dans la capitale orientale et que personne ne saurait cautionner.

L’autre chose que les marcheurs voulaient savoir est relative à la situation médicale du deuxième prévenu blessé car, ils souligneront qu’ils n’ont pu avoir accès à la salle où ce dernier est admis.

Même s’ils se disent rassurés par les propos d’un ministre de la justice, les marcheurs ont pris la direction du palais du gouverneur pour s’en ouvrir également à lui car, «si la justice n’est pas rendue, nous la ferons nous-mêmes», a menacé leur porte parole.

Sud Quotidien

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