Xalima-News-« On ne peut pas être les esclaves d’un groupe politique et être à l’assemblée l’esclave de son propre groupe parlementaire ». Pas besoin d’être un expert de la chose politique pour comprendre que ces paroles prononcées, par Aïssata Tall Sall, lors du vote du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce lundi 29 juin, ne s’adressaient pas seulement, aux députés de l’Apr ou du Benno Bokk Yaakar, à Moustapha Niasse, mais aussi, à son patron du parti, Ousmane Tanor Dieng. Tanor le secrétaire du parti qui a signé le pacte du diable avec Macky Sall et refusant de dénoncer la politique néfaste du gouvernement envers Khalifa Sall, le maire de Dakar. On ne sait pas quelle place occupe t-il (Tanor) auprès du chef de l’Etat. Mais l’homme est bien placé et bénéficie des largesses du pouvoir comme tous les autres dirigeants du BBY. L’on avance que les souteneurs de Macky Sall reçoivent 20 à 25 millions F CFA . Voilà ce qui fait que Tanor a peur de demander, en premier, le divorce d’avec Macky Sall. Il veut lui laisser l’initiative. Mais peine perdue, le chef de l’Etat veut gouverner avec les alliés jusqu’au bout. Par un jeu subtil, il a fermé toutes les issues et laissant Tanor Dieng dans l’engrenage. Malgré les critiques très violentes de certains membres du parti le plus ancien, le leader de l’Apr a refusé de céder aux provocations. Sommé par des membres du PS de quitter le gouvernement, Tanor joue dans le clair-obscur. Et pour satisfaire aux responsable de son parti, il déclare que le PS aura un candidat lors de la prochaine présidentielle. Mais pour y arriver, il demanda publiquement à Macky Sall d’annoncer la date de la tenue du référendum relatif `à son mandat. Cet appel lancé au président de la république montre que Tanor ne veut pas se débarrasser si tôt de son confort gouvernemental. Mais c’est une manière aussi de tempérer les ardeurs des amis de Khalifa Sall qui voient en leur mentor comme le candidat crédible, capable de faire revenir au pouvoir le parti socialiste. Mais c’est aussi une manière de retarder l’annonce de la candidature de Khalifa Sall. En réalité, Tanor veut se représenter pour la troisième fois. Mais la popularité du maire de Dakar auprès des militants socialistes et des Sénégalais constitue un sérieux obstacle à son désir. Plus que l’alliance avec Macky dure, plus que les chances de voir Khalifa candidat, s’amenuisent. Parce que par ce jeu, Macky cherche à décrédibiliser le PS aux jeux de l’opinion nationale. Et lui faire partager ses réussites mais surtout ses échecs . Khalifa sera associé à tort au bilan de Macky Sall qui est aujourd’hui jugé globalement négatif comme en témoigne le problème de l’électricité.
Khalifa Sall, lui aussi, ne cherche pas à mettre la pression sur Tanor, peur d’avoir accusé de perturber le parti. Le temps joue à sa défaveur. Janvier 2016, il a intérêt de rendre public son ambition présidentielle, pour ne pas être en retard face à Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé et même Karim Wade.
Et comme il n’a pas le courage d’apporter la contradiction à Tanor. C’est Aissata Tall qui s’en charge. Cette dame aux allures de Ségolène Royal, le fait avec brio. Elle fait preuve de courage admirable et d’autorité inébranlable. Elle a osé défié Tanor, ce qui n’est pas le cas du maire de Dakar qui se cache sous un faux militant discipliné.
Sous la décadence de Tanor, du manque de courage de Khalifa, Aissata se porte la leader des socialises avides pour le changement.