Le Secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, a démenti les prédictions d’une prochaine implosion de Benno Bokk Yaakaar (BBY, »Unis pour le même espoir »), la coalition qui soutient le président Macky Sall.
« Les mêmes ont toujours prédit l’implosion de Benno Bokk Yaakaar. Ils avaient dit que nous ne pourrions pas aller autour d’un seul candidat. On l’a fait au deuxième tour », a déclaré M. Dieng dans une interview publiée jeudi par le quotidien Walfadjri.
Selon Ousmane Tanor Dieng, les mêmes personnes qui prédisent l’implosion de BBY avaient soutenu que les partis membres de la mouvance présidentielle n’étaient pas en mesure de cohabiter dans un gouvernement.
Le patron du PS ajoute que les mêmes observateurs disaient que « ça n’allait pas marcher aux législatives » pour BBY. Ils « disent la même chose pour les élections locales » à venir, a-t-il poursuivi.
« Je pense qu’ils se trompent. Nous pourrons trouver les formules appropriées parce qu’il n’y a pas de relations mécaniques entre avoir une liste commune globale au niveau national pour les élections locales et l’existence de Benno Bokk Yaakaar », a affirmé M. Dieng.
Le fait pour des partis d’être dans une coalition ne signifie pas qu’ils doivent être d’accord sur tous les sujets, a expliqué Ousmane Tanor Dieng, ajoutant que l’unanimité sur tout « n’est pas possible ».
« Pour ma part, j’ai une responsabilité personnelle pour que Benno Bokk Yaakaar reste et se consolide au bénéfice du pays. C’est ça qui me préoccupe le plus », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général du PS estime qu’il est légitime pour les uns et les autres, membres de BYY, d’avoir des ambitions et de faire des projections de carrière.
Faisant part de son optimisme pour l’avenir de la coalition au pouvoir, il a ajouté : « […] Là où on peut être ensemble, on sera ensemble. Là où on ne pourra pas être ensemble, on prendra nos responsabilités, chacun ira de son côté. N’empêche que la coalition Benno Bokk Yaakaar continuera à vivre ».
« Moi, je ne suis pas pour la politique du tout ou rien. Entre le tout et le rien, il y a une ligne médiane », a-t-il commenté.
ASG/ESF