Taux de divorces élevé au Sénégal : la recette pour sauver son couple

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XALIMANEWS- La journée internationale des femmes ou encore journée internationale des droits des femmes est célébréeée le 8 mars de chaque année. Elle commémore la lutte pour les droits des femmes pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. En cette année particulière marquée par la crise sanitaire mondiale que nous connaissons, elle se tient sous le thème : « leadership féminin ; pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». C’est dire que le rôle de la femme qui est le pilier sur lequel repose la société n’est pas négligeable au regard de ce qu’elle est, mais aussi de ce qu’elle représente pour l’humanité entière.

Malgré la pandémie, Xalima continue ses séries de reportages consacrée à la femme durant tout le mois de mars. Ainsi, pour cette semaine, la parole est donnée à Moussa Seydou Diallo, journaliste et écrivain qui porte un regard sur les divorces au Sénégal: « c’est l’occasion pour moi de leur rendre hommage et me permettre de rendre un hommage mérité et appuyé à la brave femme africaine et sénégalaise en particulier.
Cette journée nous permet de nous questionner sur un monde en mutation continue où l’être humain comme une bête sauvage passe son temps à courir pour assouvir des besoins existentiels qui, souvent, l’éloigne de l’essentiel, notre rapport avec nous-mêmes, avec l’autre. L’autre ici, étant la femme. Si Eve a été créée pour tenir compagnie à Adam qui se sentait seul et unique sur terre alors on ne pourrait comprendre que la femme puisse être considérée comme adversaire de l’homme mais, bien plus son partenaire. Alors cette journée permet de nous rappeler que la femme est un être sacré, les efforts et sacrifices qu’elle ne cesse de consentir au quotidien pour le bien-être de l’humanité. La journée de la femme est l’occasion pour les femmes sénégalaises de faire des marches, d’organiser des débats et de participer à des débats télévisés pour se faire entendre. Il y’a également une solidarité même dans les ménages où certains hommes remplacent les femmes dans certains travaux qu’elles avaient l’habitude de faire », a-t-il indiqué, d’emblée, en guise de témoignage à l’endroit de la femme.

Pour ce qui concerne les divorces, il estime que « de la même manière qu’on décide de nous marier, on peut décider en toute responsabilité de divorcer si cela peut préserver la paix familiale et la stabilité au sein du ménage », tient-il à préciser.
Cependant, constate-t-il avant de regretter, les divorces sont devenues monnaie courante pour ne pas dire un phénomène de mode au Sénégal.

Se basant sur une étude réalisée en 2013 par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui fait état de 126.286 divorces, avec une majorité de femmes,96 049 contre 30.236 chez les hommes, il indique qu’ « au regard de ces informations, il est clairement établi que les femmes divorcent plus que les hommes. Cela peut se justifier par plusieurs raisons comme des querelles avec les belles mères ou belles sœurs, l’hypocrisie de certains hommes qui manquent d’autorité ou de maturité, le comportement de certaines mères dominatrices qui s’immiscent dans la vie de couple de leur enfant, les charges familiales pour les femmes qui travaillent. Il y’a aussi le mimétisme et la tricherie entrainant le mensonge et le mensonge à la méfiance, la méfiance au manque de communication qui conduit inéluctablement au divorce. Il y’a beaucoup de motifs, des facteurs qui entrent en jeu et pouvant expliquer les raisons d’un divorce. Cela peut être d’ordre familial, social, économique ou même culturel parfois ».

Le nombre impressionnant de cas de divorces au Sénégal inquiète plus d’un et malgré la sensibilisation au niveau des médias, des ménages continuent de se disloquer. Mais, M. Diallo qui a écrit plusieurs poèmes dédiés à la femme est d’avis que pour conserver les mariages, l’homme comme la femme doivent faire dans la transparence et jouer la carte de la sincérité: « on ne peut pas fonder un couple sur du mensonge, des promesses ou encore de l’arithmétique. Ça ne marchera pas », argue-t-il.

Ensuite, estime-t-il, « le mariage pour moi est un projet de société pour lequel deux individus acceptent de s’unir. C’est très sérieux. C’est pourquoi et comme disait l’autre l’amour ne vit pas que d’eau fraiche de pain. La vie de couple faite, appelle à de la responsabilité, de la hauteur, du respect mutuel, de l’écoute, l’entraide, de la complicité, de la communication entre autres ». « C’est tout ceci qu’il faut prendre en compte pour sauver son ménage et vivre heureux. Surtout, il faut éviter non seulement les commérages, mais que des gens s’immiscent dans le couple. Je veux dire par là, faire attention aux influences externes, donc des facteurs exogènes qui, parfois peuvent perturber la quiétude et la stabilité de notre ménage », conclut-il.

Mariama Kobar Saleh

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