XALIMANEWS- Le président de l’Association des utilisateurs des TIC (Asutic) du Sénégal, Ndiaga Guèye se veut formel. Il estime que l’arrivée des operateurs virtuels dans le marché des télécommunications au Sénégal ne peut avoir aucun impact considérable sur les tarifs. Par contre, il ajoute qu’ils profitent plus aux opérateurs existant que les consommateurs. «Ces opérateurs virtuels ne peuvent pas contribuer à faire baisser les tarifs, ni à améliorer le service, parce qu’ils n’ont pas de réseau et dépendent des réseaux existant», explique-t-il . Et M.Guèye d’ajouter qu’ils ne permettent pas d’améliorer l’accessibilité dans la mesure où ils ne construisent pas des infrastructures. «Ces operateurs achètent en gros chez les opérateurs existant pour revendre en détail. C’est un type d’opérateur qui dépend sur le plan tarifaire et commercial des réseaux existant. Ils n’ont aucune autonomie sur leurs fournisseurs», soutient le spécialiste en TIC. En faisant venir ces opérateurs dans le marché, renseigne le président de l’Asutic, le Gouvernement avait comme objectif d’intensifier la concurrence dans le secteur. Ces opérateurs virtuels, souligne Ndiaga Guèye, permettront tout juste aux hommes d’affaires sénégalais d’entrer dans le marché des télécoms et de se faire de l’argent. Parce que, précise M.Guèye, ils seront économiquement des relais de croissance de la Sonatel, de Free et d’Expresso parce qu’ils leur permettront d’atteindre une clientèle qu’ils ne pouvaient pas atteindre. En outre, le président de l’Asutic informer qu’il existe trois types d’opérateurs virtuels dont les licences de marque ne font que vendre leur nom de commerce. «En 2009, Kirène, opérateur virtuel qu’on appelle licence de marque a autorisé la Sonatel à utiliser son nom de marque. En retour, Sonatel paye à Kirène des droits pour utilisation de nom commercial. En 2011, Expresso avait introduit Touba mobil Expresso qui n’a pas duré trop longtemps», indique Ndiaga Guèye qui considère ainsi que les opérateurs virtuels ne sont pas nouveaux dans le paysage télécom au Sénégal. A coté de cette licence de marque, souligne le président de l’Asutic, il y a des opérateurs appelés virtuels minimalistes. «Ce sont des opérateurs qui achètent en gros pour revendre en détail. C’est le type d’opérateur comme Promobile», explique-t-il. Le président de l’Asutic ne voit qu’une seule solution pour mettre fin à situation. «Seule une 4ème licence pourra mettre fin à cette situation et permettre une concurrence dans le marché des télécoms. Pourtant, l’Etat du Sénégal avait voulu mettre en place une 4ème licence, mais depuis lors, on ne sait pas ce qui bloque le projet», révèle Ndiaga Guèye.
L’As