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Thierno Bocoum: « Idrissa Seck est une menace pour le pouvoir « 

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L’OBS – Idrissa Seck est une sérieuse menace pour les tenants du pouvoir. C’est la conviction du député Thierno Bocoum de Rewmi. Le parlementaire a fait cette déclaration samedi dernier à Louga.

Le député Thierno Bocoum, par ailleurs secrétaire national chargé de la communication du parti Rewmi, était en déplacement samedi passé à Louga. Il y présidait une rencontre organisée par les jeunes de son parti. Pour le parlementaire, Rewmi doit s’imposer, parce qu’il est en train d’être combattu. «L’on essaie d’entacher son image, en s’attaquant à son leader, on a tout fait pour l’empêcher d’avoir un Groupe parlementaire, on cherche également à débaucher ses responsables, tous les jours», déplore-t-il. «Si nous n’étions pas importants dans ce pays, et si nous ne constitutions pas une menace pour le pouvoir, ils n’allaient pas mettre en œuvre ces actions», soutient-il. Sur les accusations (74 milliards de FCfa) portées à l’endroit d’Idrissa Seck, le député souligne : «Leur souhait (les tenants du pouvoir) est qu’à chaque fois qu’on nous tend le micro, on parle de ces milliards. Ils veulent nous divertir et nous ne l’acceptons pas. Et puis, nous prions pour que tout homme politique ait la possibilité de dire comme Idrissa Seck : «Jusqu’à l’extinction du soleil, aucun centime de détourné ne pourra m’être reproché. D’ailleurs, après son emprisonnement, il a bénéficié d’un non-lieu total.» «Nous n’allons pas perdre notre temps à répondre à des accusations fallacieuses. Un fait négatif n’est pas à justifier, la charge de la preuve incombe aux demandeurs. S’ils n’ont pas de preuve, ils n’ont qu’à travailler (…).»

«Recul démocratique»

Pour M. Bocoum, «le gouvernement fait l’apologie de la primauté de la parole sur les actions». «Nous avons l’impression qu’il (le gouvernement) préfère beaucoup parler, ou faire croire aux Sénégalais que tout marche, en gonflant des chiffres. Malheureusement, la réalité sur le terrain montre que les choses n’ont pas beaucoup avancé. Et c’est une inquiétude pour le pays, car nous avions demandé le changement», relève le député. «Il y avait une forte aspiration pour le changement. Cependant, nos acquis démocratiques sont remis en cause. Nos acquis de sauvegarde des libertés démocratiques, individuelles et collectives sont aujourd’hui foulés aux pieds. Ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale et l’emprisonnement des opposants nous réconfortent dans notre conviction», a encore déclaré le député.

«Le Sénégal a un endettement extraordinaire»

«Ils mettent l’accent sur le Plan Sénégal émergent (Pse). Il faut qu’on nous fasse une comparaison entre ce qui est écrit dans le document et ce qui se passe sur le terrain», fait-il savoir. «S’ils veulent compter sur le partenariat public-privé, c’est mal parti, car le privé national est massacré et même combattu à la limite. Les Petites et moyennes industries (Pmi) et Petites et moyennes entreprises (Pme) ferment de plus en plus. L’industrie sénégalaise peine à se relever», fait-il remarquer. «Et quand il faut confier des chantiers de l’Etat, l’on préfère s’adresser aux entreprises privées étrangères et de fait, les entreprises privées nationales sont dans des difficultés. S’ils veulent compter sur l’investissement, on se rend compte que de plus en plus, le Sénégal a un endettement extraordinaire et que l’investissement ne nous permet même pas d’avoir un capital. L’investissement n’est pas porteur, c’est la Banque mondiale qui dit que 40% de l’investissement public au Sénégal ne permettent pas d’avoir un capital», souligne Thierno Bocoum. «Nous sommes donc dans des dépenses de prestige, le poids de la dette va nous rattraper, parce que, quand on emprunte, c’est pour payer», confie le parlementaire. «Le visa touristique, regrette-t-il, a tué le tourisme. Il a détourné les étrangers de notre pays. Il y a aussi des tâtonnements avec l’Acte III de la décentralisation, dont la loi a été votée en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale (…).
Aujourd’hui, ceux qui nous dirigent, tâtonnent et manquent d’ambition», souligne M. Bocoum.

ABDOU MBODJ

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