Les tirs groupés contre l’ex-Premier ministre, Abdoul Mbaye qui vient de mettre sur pied sa formation politique dénommée Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a comme qui dirait fait perdre à certains militants de l’Alliance Pour la République (APR), leur sens de la retenue et de la raison. Des propos désobligeants qui ont suscité la réaction du Président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye qui a réagi à travers une déclaration.
« Jamais l’intolérance n’a atteint un tel seuil au Sénégal dans le milieu politique. Toute opinion divergente est criminalisée. Pourtant la démocratie jure d’avec l’unanimisme, l’uniformisme et toute sorte de monologue. La démocratie requiert un état d’esprit qui s’abreuve et se nourrit de la tolérance, du respect de l’autre, de l’expression plurielle, de l’équilibre. Sa vitalité et son efficience se jaugent à l’aune de l’émulation au nom du débat pluriel. Prétendre détenir le monopole de la vérité en démocratie relève d’une prétention obscurantiste et anachronique», tacle le défenseur des droits de l’homme.
Pour le président de la LSDH, «au delà, la critique est une condition sine qua non de la nécessaire remise de cause perpétuelle de l’humain, être qui se meut dans un tissu voir un noeud social. La critique est donc facteur de progrès, favorise et stimule les performances et les transformations positives».
«Enfin si tu es différent de moi, loin de me nuire, tu m’enrichis. Alors cessons de jeter l’opprobre sur ceux qui ont décidé de choisir un chemin autre que le notre», invite Me Assane Dioma Ndiaye.
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Il est vrai que nombre d’entre eux viennent de loin, de très loin. Quand on reste plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans manger – à supposer que cela soit possible – et qu’on se trouve tout d’un coup et comme par enchantement dans une vaste salle climatisée, avec partout des mets succulents de toutes sortes, des boissons fraîches et des fruits de toutes senteurs et s’étendant aussi loin que porte la vue, on en perd facilement la tête. C’est ce qui arrive sûrement aux membres de l’APR et de la Coalition BBY : les « délices » du pouvoir marron ont eu raison de leur lucidité.