Tourner cette page sombre et ouvrir une autre plus audacieuse! (par Lamine Niang)

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D’ici quelques jours, les Sénégalais se rendront aux urnes pour choisir celui qui sera aux commandes de notre nation les cinq prochaines années. Cinq années à l’échelle humaine, c’est 1825 jours pendant lesquels nous devrons vivre avec les conséquences de notre choix. Décision déterminante donc au moment d’insérer le bulletin de vote dans l’urne et qui aura sans nul doute un impact immense sur notre vie et sur celle de nos concitoyens. Notre responsabilité individuelle est alors engagée.
À la lumière de notre rang peu enviable comme 25ème pays le plus pauvre au monde, il est clair que nous n’avons pas réussi, depuis notre accession à l’indépendance, à faire des choix éclairés sur le type de dirigeant qu’il nous faut. Les régimes se succèdent et se ressemblent dans leur incompétence à mettre le Sénégal sur la voie du développement inclusif pour toutes les composantes de sa population. Voter est une étape, savoir choisir le bon candidat en est une autre et nous avons hélas collectivement failli jusqu’ici dans nos choix.
En effet, à l’heure du bilan après sept années de gouvernance sous Macky Sall, nous constatons amèrement que la pauvreté est encore plus criarde au sein de population et n’eût été l’apport financier régulier des émigrés sénégalais, la situation sociale serait encore plus dramatique. De la santé à l’éducation, en passant par le revenu des ménages et la sécurité des populations, les souffrances de la population n’ont nullement été abrégées, bien au contraire elles ont été exacerbées. Qui n’avance pas recule, dit-on. Alors, nous ne pouvons souffrir de revoir un retour au pouvoir de la Coalition Benno Bok Yakaar élargie aux transhumants politiques à la recherche perpétuelle de strapontins.
En sanctionnant le régime libéral en 2012, nous pensions mettre fin au népotisme, aux nominations politiques, à l’impunité des coupables de détournement de fonds publiques, à l’inféodation de la justice au pouvoir exécutif, à l’endettement chroniques de notre État et aux dépenses publiques de prestige. Malheureusement, le mal semble systémique et profondément ancré. Ce n’est pas par la simple substitution d’hommes et de femmes façonnées à partir du même moule que les changements attendus surviendront.
Après tant d’années de déception, la rupture avec l’ordre établi est inévitable si nous souhaitons réellement voir un nouveau Sénégal. Un pays où l’égalité des chances est garantie quelle que soit notre origine sociale. Un pays capable de scolariser, garder et même ramener ses travailleurs les mieux formés. Un pays qui cesse de promouvoir la médiocrité et qui retrouve les valeurs perdues de ngorr, de jombb et de ligueey.

Des cinq candidats en lice pour prendre les rênes du pouvoir, seule la Coalition Sonko Président nous semble incarner une réelle volonté de changement devant l’immobilisme ambiant. Le programme Jotna proposé aux Sénégalais renferme les gages d’un véritable changement de cap permettant d’asseoir des institutions fortes au service exclusif du citoyen ancré dans des valeurs rétablies.
Nous savons tous que le mal de notre démocratie inachevée réside en partie dans notre système hyper présidentialiste. Un homme à la tête du pays à qui on confère tous les pouvoirs quasi divins, aussi bien dans le destin des carrières de ses semblables qu’il a entre ses mains que les fonds astronomiques mis à sa disposition qu’il peut utiliser de façon discrétionnaire et sans aucune forme de comptabilité.
Pour y remédier, la mesure courageuse dans le programme Jotna de supprimer les fonds politiques de la présidence pour les remplacer par des fonds spéciaux réglementés constitue une première rupture dans la démarche de bonne gouvernance. Que le président de la république ne soit plus le chef de son parti politique pour se prémunir de toutes les conséquences négatives que cela implique en termes de conflits d’intérêts de nomination partisane en est une autre.
Pour les postes de haute direction, accepter de laisser un comité spécial se charger de choisir les meilleurs candidats selon des profils objectifs basés sur la compétence, l’ancienneté et l’éthique reste également une décision majeure dans la panoplie des promesses contenues dans ce programme.
À l’heure où les plus grands pays du monde se protègent devant la mondialisation économique sauvage et les nombreuses pertes d’emplois que cela occasionne, promouvoir le patriotisme économique et la préférence nationale démontre d’une véritable vision pour que le fruit de nos efforts collectifs profite d’abord à nos compatriotes. Par l’option affichée et largement argumentée d’une industrialisation de notre économie, permettant par ricochet l’éclosion de véritables capitaines d’industries, nos agriculteurs, nos pêcheurs, nos éleveurs et nos artisans ne seront plus réduits à de simples producteurs de produits sans aucune valeur ajoutée, se contentant par conséquent d’être parmi les couches les plus pauvres de notre population.
Le slogan Jotna li niepp bok niep jotsi est prémonitoire devant la quantité des ressources pétrolières et gazières que notre pays est appelé à exploiter dans un futur proche et qui ne doit pas être au bénéfice exclusif de multinationales étrangères et d’une minorité de privilégiés locaux. En plus de soutenir le financement endogène de nos grands projets infrastructurels, l’exploitation du pétrole et du gaz doit constituer un tournant historique dans l’éradication totale de la pauvreté.
Il serait illusoire de penser que cela est possible si nous remettons le pays entre les mains de ceux qui ont toujours laissé l’or de Sabodola, le zircon de Diogo et le phosphate de Taïba nous filer sous le nez. Voilà des années que ces ressources minières sont exploitées dans notre sous-sol et que les zones qui abritent ces mines restent d’ailleurs parmi les endroits les plus pauvres de notre pays. Quelle irresponsabilité! Chassez le naturel, il revient au galop, dit le proverbe.
En faisant de la bonne gestion de nos ressources naturelles son cheval de bataille politique au sein de l’opposition, l’espoir est permis qu’Ousmane Sonko, en tant président de la république, veillera à la bonne redistribution des richesses produites par le gaz et le pétrole.
Si Macky Sall est reconduit au pouvoir ou qu’une coalition formée de politiciens professionnels lui succède, il y a fort à parier qu’une oligarchie, appuyée par des lobbies étrangers puissants, prenne le contrôle définitif de notre pays et que le pouvoir corrupteur de l’argent détermine l’avenir de notre nation.
Le 24 février, nous ne devrons pas rater une nouvelle fois ce tournant décisif dans la marche de notre pays pour l’obtention définitive de sa souveraineté alimentaire, économique et culturelle. Nous avons le potentiel naturel et humain pour y arriver. Ce qui nous a fait défaut depuis notre accession à l’indépendance c’est le choix d’un leadership éclairé, incarné par un dirigeant intègre, courageux et visionnaire.
Un homme qui n’a jamais été emprisonné pour avoir détourné des fonds politiques ou cité dans une quelconque affaire de détournement de deniers publics.
Au-delà des formules rhétoriques lancées pendant cette campagne électorale et des chapelets de promesses contenues dans les programmes, prenez aussi une minute pour interroger le parcours des cinq candidats qui sollicitent notre confiance les cinq prochaines années.
Lamine Niang

11 Commentaires

  1. malheureusement nous senegalais ne sommes pas reellement prets pour changé notre vécu puisque comment expliqué qu’on puisse se permettre de toujours continué à faire confiance à ces hypocrites,opportunites,arrivistes de politiciens qui ont dirigé ou occupé des postes de responsabilité dans ce pays et n’ont rien foutu si se n’est s’enrichir et enrichir leurs proches sur nos dos au moment ou des dignes fils de ce pays et si patriotes sortent du lot comme(sonko,deme,dieye j’en passe) ne sont munis que par la bonne volonté d’abrégé nos souffrances,déloosi deugue ak yoon ak liguéy dans ce pays,et malgré tout cela on se tourne toujours vers ces menteurs au profit de ces jeunes diambars je suis desolé mais on est pas encore sortit de ce gouffre

    • et vous avez raison ! l’habitude d’avoir le fouet ! j’ai bien peur moi aussi que le 24, les sénégalais n’auront pas ce courage et j’en suis triste !!!

  2. En réalité nos politiciens jouent sur le fait que les populations sont en majorité illettrées et donc n’ont ne comprennent pas toujours les enjeux; mais si elles sont informées des tenants et des aboutissants des politiques menées, en termes social, économique, d’éducation etc…, elles seront assez outillées pour une bonne compréhension de la situation du pays; ainsi elles ne seront plus facilement manipulables.
    C’est aux partis politiques patriotes, aux organisations de la société civile à se charger de charge.
    Ces populations deviennent de plus en plus mures !

  3. Lamine Niang, l’ancien Rewmiste, revient à tes vielles amours…. Le Idrissa que tu croyait capable de gérer le pays est revenu en vitesse. Tu auras toujours ta place parmi nous….. Sonko est un phénomène de mode !
    On est tous à Montréal…. On t’attendais le samedi dernier au 6767 Ch. CDN.
    Reviens-nous ….

  4. Ils sont tous pareils, Sonko, idy, Macky etc..
    Sonko n’a jamais répondu aux accusations de Madiambal Diagne sur l’affaire Atlas & Mercalex ainsi que sur son patrimoine immobilier accumulé pendant qu’il était simple fonctionnaire.
    Où était Sonko quand les Sénégalais se battaient le 23 Juin pour faire avorter le quart bloquant de Abdoulaye Wade. Là il y a un réel doute sur son patriotisme.
    Il parrait qu’il était occupé à vendre des terrains avec l’ex directeur des domaines Taïbou Ndiaye qu’il a défendu avec bec et ongle quand la CREI l’a arrêté pour enrechissement illicite.
    En conclusion tous ces politiciens sont pareils. Le Sénégal ne changera que quand le peuple le voudra et cela passera par une grande révolution. Mais un seul politicien quelque soit ce qu’il nous promettra fera juste comme ces prédécesseurs.

  5. Ils sont tous pareils, Sonko, idy, Macky etc..
    Sonko n’a jamais répondu aux accusations de Madiambal Diagne sur l’affaire Atlas & Mercalex ainsi que sur son patrimoine immobilier accumulé pendant qu’il était simple fonctionnaire.
    Où était Sonko quand les Sénégalais se battaient le 23 Juin pour faire avorter le quart bloquant de Abdoulaye Wade. Là il y a un réel doute sur son patriotisme.
    Il parrait qu’il était occupé à vendre des terrains avec l’ex directeur des domaines Taïbou Ndiaye qu’il a défendu avec bec et ongle quand la CREI l’a arrêté pour enrechissement illicite.
    En conclusion tous ces politiciens sont pareils. Le Sénégal ne changera que quand le peuple le voudra et cela passera par une grande révolution. Mais un seul politicien quelque soit ce qu’il nous promettra fera juste comme ces prédécesseurs.

  6. Monsieur Naing, un ancien Rewmiste… Reviens vers tes anciennes amours. Tu pensais que Idy était fini … mais il est encore. Ton retour n’est point une transhumance.
    Tu as une partie orange… oui, tu es un peu coloré en orange.
    Sonko est éphémère et il est appelé à disparaître au soir du 24 février …..
    Ton ami de Montréal

  7. Lamine Naing! un ancien Rewmiste converti en Sonkiste. Reviens à tes vielles amours oranges. Un rewmiste convaincu reviendra toujours à la maison. Tu es coloré en orange. Sonko est un phénomène éphémère et il va disparaitre au soir du 24 février Inchallah.

  8. Niang un ancien Rewmi du Canada. Reviens à tes vielles amours car ce n’est pas facile d’effacer ta partie orange. un rewmiste convaincu ne disparaît jamais. Sonko est un phénomène éphémère qui est appelé à disparaître au soir du 24 février.
    Ton ami

  9. Les promesses du programme jotna du Pasteef n’engagent que les imbéciles et les démagogues qui y croient ! Mais le vrai peuple lui n’est pas dupe et il vous le démontrera le 24 février. C’est indigne pour un soi-disant « intellectuel pasteefien » d’essayer de nous fourguer un candidat champion du mensonge, de la manipulation et de la tortuosité. Qui a dit publiquement vouloir « raser le système » puis va s’allier avec les 2 incarnations les plus monstrueuses du même « système » (Wade et Atepa) ? Qui a dit publiquement n’avoir jamais été impliqué dans des affaires d’argent mais est immergé jusqu’aux narines dans un vol organisé de plusieurs milliards ? Qui a dit publiquement vouloir privilégier les entreprises nationales mais va publier tous ses livres dans des maisons d’édition en… France ? Qui a dit publiquement vouloir créer des usines dans les villages en sachant pertinemment qu’il ment ? Qui a sciemment essayé des manipuler les jeunes naïfs du web avec de faux chiffres en faisant passer « l’exploration pétrolière » pour de « l’exploitation pétrolière » ? etc. etc. etc. Donc M. Lamine Niang, allez vendre votre torchon de programme au Zimbabwe, fiii Sénégal la ! Et le 24 février, vous apprendrez de gré ou de force à nous respecter…

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