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Tous unis contre Ousmane Sonko (Par Marvel Ndoye)

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Un célèbre écrivain français a écrit dans un de ses livres paru dans les années 50 : « Les tricheurs ne connaissent pas la vraie joie de gagner ». C’est probablement ce qui explique que certains, malgré toutes les victoires dont ils se targuent, apparaissent tout le temps en colère et s’attaquent à tout le monde.

Le Conseil Constitutionnel, avec sa décision si prévisible publiant la liste des candidats définitifs et ses réponses aux recours introduits, a prouvé qu’il est resté égal à lui-même, enfermé depuis 2012 dans son devoir de profonde gratitude envers celui qui signe les décrets et garantit les passe-droits. Comme lors des législatives de Juillet 2022, cette institution n’a pas hésité à expérimenter une nouvelle fois le risible et le matèyisme par un argumentaire absurde, démontable par de jeunes collégiens, un argumentaire sensé justifier l’exclusion commanditée de Ousmane Sonko et le rejet de ses recours. Ils savent que personne ne les prendra au sérieux, mais visiblement ils s’en moquent, il fallait juste écrire quelque chose.

Avant lui, d’autres institutions domestiquées, des magistrats soumis, des fonctionnaires sans scrupule, des politiciens sans vergogne, des personnalités dénuées de morale, tous unis autour d’un même objectif, ont chacun livré leurs parts de la commande passée, l’élimination de Ousmane Sonko de la présidentielle et l’éradication de Pastef de l’espace politique. C’est ainsi que :

1° Un haut fonctionnaire membre de l’APR, ami de Macky Sall, a livré sa part de la commande en concoctant de façon inintelligente un complot répugnant contre Ousmane Sonko par l’exploitation de la cupidité d’une jeune fille masseuse. Leurs aveux respectifs sont dans des audios publiques

2° Un procureur général a joué sa partition en manipulant le dossier d’enquête de la gendarmerie, en y insérant des photos de filles sexy pour enfoncer Ousmane Sonko. Un rapport interne de la gendarmerie rendu public a confirmé cette manipulation

3° Un juge d’instruction a joué sa partition en envoyant Ousmane Sonko à la Cour Criminelle, faisant fi de toutes les preuves à décharge, des aveux audios de la fausse victime et de son commanditaire, du rapport du gynécologue, des témoignages, du rapport interne de la gendarmerie, pour ne se baser que sur les propos d’une jeune fille qui n’a cessé de mentir sur tout

4° Le juge de la Cour Criminelle a joué sa partition en condamnant Ousmane Sonko à la prison ferme pour un délit inexistant et non visé dans les accusations portées contre lui, alors qu’il était chargé de juger le prévenu pour viol et menaces de mort qu’il savait imaginaires comme tout le monde

5° Un ministre de la république réputé indélicat a livré sa part de la commande par une plainte en diffamation imaginaire contre Ousmane Sonko pour avoir évoqué le contenu d’un rapport publié sur internet l’incriminant dans un carnage financier sans précédent

6° Un juge du TGI a joué sa partition en condamnant Ousmane Sonko à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts (un record planétaire) pour une diffamation imaginaire d’un ministre indélicat et incompétent notoires, membre de l’APR, proche de Macky Sall

7° Un procureur (qui dépend du ministre et donc du président) a considéré que 2 mois avec sursis ne suffisait pas à rendre Ousmane Sonko inéligible. Alors il a joué sa partition en interjetant appel en un temps record planétaire, moins de 48 heures, pour que le dossier puisse être filé à un juge qui sera mieux choisi cette fois. Il faut faire vite car les élections approchent

8° Un juge de la Cour d’Appel, mieux choisi cette fois-ci, a joué sa partition en invoquant le dossier de diffamation imaginaire contre Ousmane Sonko dans des délais records défiant toute logique, moins de 45 jours après le jugement en 1ère instance, avec comme mission de porter la condamnation de 2 à 6 mois avec sursis qui est la peine précise à atteindre pour rendre Ousmane Sonko inéligible. Il faut faire vite car les élections approchent

9° Une Cour Suprême a joué sa partition en invoquant le dossier de diffamation imaginaire contre Ousmane Sonko, dans des délais records défiant toute logique. Pour faire de la diversion la Cour Suprême a d’abord convoqué le dossier de Barthélémy Dias en attente depuis 2 ans, et convoque pour la semaine suivante celui de Ousmane Sonko qui n’attendait que depuis 7 mois. Toujours pour jouer sa partition elle a dû se discréditer en crachant sur ses propres jurisprudences en matière d’exception d’inconstitutionnalité, a dû fermer les yeux sur tous les vices de procédure. Il fallait aller vite car les élections s’approchent et il faudra bien mettre quelque chose sous la main du Conseil Constitutionnel

10° Un procureur et un cabinet d’instruction ont joué leurs partitions 3 années durant en envoyant en prison plus de 3000 innocents souteneurs de Ousmane Sonko ou présumés comme tel, pour des délits fabriqués ou imaginaires. Des militants, des sympathisants, des journalistes, des chroniqueurs, des maires, des députés, de simples badauds

11° Un Directeur Général des Elections a livré sa part de la commande en refusant des délivrer les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, crachant sur la loi, crachant sur la décision d’un juge du TGI de Ziguinchor et sur celle d’un juge du TGI de Dakar. En guise de « ma teye » semble-t-il il a même été décoré publiquement.

12° Un Directeur Général de la CDC, membre de l’APR, proche de Macky Sall, a livré sa part de la commande en refusant de délivrer à Ousmane Sonko une attestation de versement de caution, crachant sur la loi, crachant sur la décision d’un juge du TGI de Ziguinchor et sur celle d’un juge du TGI de Dakar. C’est peut-être pour avoir délivré par erreur une quittance à Ousmane Sonko que lui n’a pas été décoré

13° Une CENA qui a normalement pour rôle de corriger les dysfonctionnements dans le processus électoral, a été vidée de son personnel pour qu’ils soient remplacés par des militants de l’APR. La nouvelle CENA teinte en marron / beige a ainsi livré sa part de la commande en déchirant les nouvelles saisines des candidats spoliés, et en se plongeant dans un profond sommeil pour laisser le libre cours à la fraude électorale

14° De leurs côtés, les préfets et gouverneurs ont livré leurs parts de la commande par des interdictions permanentes de manifestations pacifiques, de marches, de sittings, de cérémonies d’investiture, de rassemblements politiques, notifiés par Ousmane Sonko ou sa coalition

15° De leurs côtés, des milices aperçus partant du siège de l’APR et des présumés FDS ont livré leurs parts de la commande par des tirs à armes de guerre sur les militants et sympathisants de Ousmane Sonko. Résultat : 80 morts, plus de 1500 blessés, des mutilés à vie

16° De leurs côtés, tous les ministres du gouvernent, tous les DG de sociétés publiques, tous les PCA, tous les hauts fonctionnaires membre de la coalition BBY ont livré leurs parts de la commande en abandonnant la gestion de la cité pour se concentrer exclusivement à la lutte et à des complots contre Ousmane Sonko

17° De leurs côtés les entités de la société civile alimentaire du type « Forum du Justiciable » ou « ONG 3D », etc…., ont livré leurs parts de la commande en apportant leur appui et leur caution à toutes les forfaitures orchestrées contre Ousmane Sonko, contre les libertés, et pour le tripatouillage du processus électoral

18° De leurs côtés les partis d’opposition collabo, devenus volontairement des toutous de Macky Sall pour qu’il autorise leurs leaders à participer aux élections, ont livré leurs parts de la commande, en prenant part au dealogue, en sortant pour attaquer Ousmane Sonko chaque fois qu’on le leur demande, en contribuant au complot judiciaire

18° De leurs côtés les groupes de presse, patrons de presse, et journalistes corrompus ont livré leurs parts de la commande en distillant au quotidien les fake news contre Ousmane Sonko, en répandant les ballons de sonde et éléments de langage des corrupteurs.

19° De leurs côtés, certains chefs religieux ont joué leurs partitions en détournant les yeux sur les meurtres, exactions, tortures et forfaitures perpétrés contre leurs talibés, sur les persécutions commises contre Ousmane Sonko, et en ne se prononçant que sur les quelques casses sans importance enregistrées

20° De son côté la France a livré sa part de commande en apportant son soutien à la dictature sanglante, en couvrant les meurtres de sympathisants de Ousmane Sonko, en portant à l’internationale les éléments de langage du clan du tyran.

Cette conspiration à grande échelle a quand même produit un point positif, celui d’avoir permis de dévoiler le vrai visage des ennemis de la démocratie, des fossoyeurs de l’état de droit, des traitres, des vendus, des faux opposants.

Certes, Ousmane Sonko, seul contre tous, malgré toute sa capacité de résilience n’a pu prendre le dessus sur un état tout entier secondé par la France, mais au moins il a eu l’intelligence d’avoir prévu ce cas de figure pour la sauvegarde du projet Pastef. Son plan B, Bassirou Diomaye Faye, a donc fonctionné, non sans avoir dû contrecarrer les tentatives préméditées de falsification de ses parrainages. C’est cela qu’on peut appeler du génie politique, et non pas le simple fait de s’allier avec la justice et les FDS pour éliminer des adversaires politiques.

Ce plan B présente toutes les chances de rafler les élections dès le premier tour du « Sani jamra – lapider Satan » comme l’appelle le journaliste Pape Alé Niang faisant référence au scrutin du 25 Février. Malgré son kidnapping par l’Etat parti, Bassirou Diomaye Faye va bénéficier du suffrage de 100% des électeurs qui l’ont parrainé, du suffrage de ceux qui n’ont pas eu l’occasion de parrainer, et du suffrage d’une masse silencieuse qui souffre de cette gouvernance prédatrice. Si par extraordinaire un 2ème tour intervenait, cela deviendrait alors un référendum du type « Pour ou contre la continuité de la dictature kleptocrate » et donc une razzia. Une fois le Pastef au pouvoir, et il le sera selon toute logique, l’Etat de Droit sera remis à l’endroit, les parodies judiciaires seront corrigées, les 1800 otages politiques seront libérés, dont bien sûr Ousmane Sonko, et une réédition des comptes sera incontournable.

MARVEL NDOYE

Email : [email protected]

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