XALIMA NEWS – Des agents du Consortium d’entreprises (Cde), et un conducteur de camion gros porteur ont été interpellés puis présentés, hier, au substitut du procureur de la République du tribunal département de Pikine. Ils sont poursuivis pour vol commis la nuit en réunion au préjudice de l’employeur, association de malfaiteurs, complicité de vol et usage de moyen de transport.
Démantèlement d’un vaste réseau de trafiquants de carburant au préjudice de l’entreprise de Btp, Consortium d’entreprises (Cde). Les éléments du commandant de police Mame Sèye Ndao, en service au commissariat de Malika, ont en effet mis le grappin sur la bande de voleurs de gasoil dont la plupart sont des conducteurs
d’engin au sein de l’entreprise. Tout est parti de la présence suspecte d’un conducteur de camion, du nom d’Aliou B. près des cabanons de la localité, en ce début d’après-midi du jeudi 22 janvier. Alertés, les patrouilleurs en civil se rendent sur les lieux et interpellent le camionneur. Ils fouillent le véhicule et découvrent six bidons d’une capacité de 30 litres et remplis de gasoil et un tuyau servant à extraire et transvaser le carburant. Les policiers pressent de questions le camionneur qui ravale ses propos et indique se ravitailler auprès des employés du Consortium d’ntreprises (Cde).
Les flics, soupçonnant un réseau de trafiquants, entreprennent des investigations et épinglent les agents indexés. Il s’agit de Khadim F., conducteur d’engin compacteur, ses collègues Médoune Th., Wassa K., et un vigile du nom de Mamadou C. A la police, Moussa Mb., le superviseur des services de sécurité de l’entreprise, a déploré les agissements délictuels des agents et affirme que leur boîte était souvent victime de vols récurrents du carburant des engins compacteurs garés sur le site dénommé PQ 1. «Lorsqu’on m’a informé de la présence du camionneur dans le parking des engins compacteurs dont les nommés Mamadou C. et B. M. D. Mb. devaient assurer la surveillance, j’ai aussitôt alerté les éléments de la brigade de recherches de la police de Malika. On a ensemble réussi à coincer le chauffeur. Après vérifications du contenu desdits engins, on a constaté que les réservoirs des trois engins remplis de gasoil, la veille, ont été pompés. L’un numéroté C.u.m 0709 a été siphonné jusqu’à hauteur de 132 litres, l’autre C.u.m 0911, de 84 litres et le troisième C.s.p 0293, de 108 litres. Ce qui laisse croire que le carburant trouvé par-devers le
camionneur provient, sans doute, de ces engins en question», a déclaré le superviseur des agents de sécurité.
Aliou B., le conducteur de camion, a confirmé les allégations de l’agent superviseur et soutient être tout le temps informé par les conducteurs d’engins de la société de la disponibilité de gasoil à revendre. Toutefois, il dit ignorer la nature du procédé de ces agents pour siphonner les réservoirs de carburant. «C’est le nommé Khadim, conducteur d’engin, qui m’a dit que le vigile allait m’appeler, ce soir du jeudi 22 janvier, aux fins de livrer du carburant. Il m’a livré à plusieurs reprises du carburant qu’il a personnellement extrait du réservoir de son engin à raison de 12 mille francs le bidon. Il en est de même avec Médoune et le gardien B. en fuite. Les transactions se faisaient en plein jour. Cependant, Wassa ne m’a jamais rien livré. Il m’a juste mis en rapport avec les conducteurs d’engin. A mon arrivée au lieu du rendez-vous, le vigile Mamadou C., m’a d’abord signifié que le gasoil appartenait aux nommés Khadim et à son collègue Médoune. On s’est rencontrés à Malika près des cabanons où il m’a remis les trois bidons remplis chacun de 30 litres, sur une charrette. Je lui ai alors remis la somme de 36 mille francs pour le compte de mes vendeurs », a-t-il soutenu. Les employés indexés ont reconnu les faits incriminés et tentent de se justifier. Khadim F., déclare n’être propriétaire que d’un seul bidon de gasoil sur les trois saisis par la police. A l’en croire, les deux autres bidons appartiennent à ses collègues Médoune et Wassa. Lesquels confirment les dires et disent avoir traité, plusieurs fois, avec leur client camionneur, avec la complicité du vigile nommé B., en fuite, moyennant 5 mille francs en contrepartie après vente. Quant à Mamadou C., le nouveau gardien, il dit avoir juste prêté son téléphone portable pour pouvoir appeler le client, mais n’a reçu aucun sou pour ce service. «Ils ont dû profiter du fait que c’était la première fois que je montais la garde au poste pour commettre leur forfait», se défend le vigile.
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