XALIMANEWS-La sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj qui devaient faire face au juge d’instruction, hier jeudi, ont bénéficié d’un 3ème retour de parquet, suite à l’incendie ayant coûté la vie à 11 nouveau-nés à l’hôpital de Tivaouane. Elles étaient de garde le jour des faits.
Elles sont poursuivies pour délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et mise en danger de la vie d’autrui.
Le juge chargé du dossier a demandé des compléments d’informations. Selon Rewmi, le magistrat est troublé par les contradictions entre les conclusions de la police et les arguments de la défense.
Les policiers accusent l’infirmière et à la sage-femme d’avoir abandonné les enfants décédés et ainsi d’avoir mis leur vie en danger. Les avocats de ces dernières insistent sur le fait que leurs clientes ne devaient pas se retrouver dans la même salle que les victimes.
Les robes noires précisent que les mises en cause devaient être plutôt dans la salle de garde de 17 heures à 8 heures du matin, durée de leur service. Ce que les dames ont respecté, d’après eux.
Cependant, leurs camarades du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont décidé de paralyser le système mis à part le service minimum, pour soutenir leurs camarades.
Ces derniers, qui ont pris d’assaut le tribunal de grande instance de Thiès, comptent poursuivre le combat jusqu’à la libération de leurs camarades.