XALIMA NEWS – La cellule de communication de la présidence de la République a levé un coin du voile sur le traitement accordé aux ex-Présidents sénégalais en procédant à la publication du décret portant sur la dotation «des anciens chefs d’Etat» du Sénégal. Dans ce document, il est apparu que les anciens présidents de la République au Sénégal perçoivent en guise d’indemnités 5 000 000 francs CFA chaque mois, soit 7622.450 euros. Cette somme est supérieure à ce qui est alloué à leurs homologues français.
En réaction à la sortie de Me Wade qui, dans un entretien accordé à deux chaines de télévisions privées sénégalaises (Walf TV et 2STV), se disait désavantagé par rapport à son statut d’ancien chef de l’Etat, le service de presse de la présidence a donc décidé d’apporter la réplique au Pape du Sopi en diffusant notamment le décret numéro 2013-125 portant sur la dotation «des anciens chefs d’Etat» du Sénégal. Ce document a tout simplement permis de constater que les anciens chefs d’Etats sénégalais coûtent très cher au contribuable sénégalais ! Plus cher même qu’ailleurs. Notamment dans certains pays comme la France où les Etats Unis d’Amérique, pays pourtant beaucoup plus nantis que le Sénégal. En vérité, l’Etat sénégalais ne se contente pas de verser une généreuse retraite aux ex-Présidents. Il assure tout : logement, personnel, frais de déplacement, indemnité…
En effet, une fois admis à faire valoir leur droit à la retraite, par la force des urnes comme ce fut le cas du président Abdou Diouf et de son successeur, Me Abdoulaye Wade, les anciens chefs d’Etat n’ont pas de souci à se faire sur le plan non seulement matériel mais aussi financier. Elevés au rang d’«ex» présidents de la République, les chefs d’Etats, nonobstant tous les privilèges que la République leur accordait quand ils étaient encore aux affaires, continuent d’être pris en charge par l’Etat qui leur assure un train de vie plus que confortable. Ainsi, en guise d’indemnité, ils reçoivent près de 5 000 000 francs CFA chaque mois, soit 7,622.450 euros. Cette somme est supérieure au montant accordé à leurs homologues français. En effet, pour leurs indemnités de retraite, les anciens présidents français perçoivent, outre le privilège matériel (Logement, personnel, frais de déplacement), privilèges dont bénéficient aussi les ex chefs d’Etats sénégalais, une somme de 6000 euros par mois, soit 3, 935,742 F Cfa. Cette somme est bien inférieure aux 5 000 000 francs CFA accordés aux deux anciens chefs d’Etat y ayant droits actuellement.
A cela, il faut ajouter aussi l’octroi d’une assurance maladie étendue au conjoint, de deux véhicules, d’un téléphone fixe dont le crédit n’est toutefois pas précisé, d’un logement et du mobilier d’ameublement. Le document informe aussi qu’en cas de renoncement au logement affecté, tout ancien président de la République perçoit une indemnité compensatrice d’un montant mensuel net de 4 500 000 francs CFA.
L’Etat du Sénégal prend également en charge à hauteur de 40 000 000 francs CFA, par an, le coût des billets d’avions de chaque ancien président de la République et de son (ses) conjoint(s). Loin de s’en tenir, le document souligne que l’Etat permet à tout ancien Chef de l’Etat qui décide de s’établir hors du Sénégal de s’attacher les services de quatre collaborateurs de son choix. «Ces derniers sont rémunérés dans les mêmes conditions que les personnels affectés dans les postes diplomatiques et consulaires du Sénégal».
Il faut aussi noter qu’en plus de ces privilèges, l’Etat met gracieusement à la disposition de tout ancien président de la République un personnel. Celui-ci est composé de catégories suivantes : un aide de camp dont le grade n’est pas supérieur à celui de Commandant et qui remplit sa mission exclusivement à l’intérieur du territoire national ; des gendarmes pour assurer la protection du logement ; deux agents de sécurité pour assurer la protection de sa personne ; un agent du protocole ; deux assistantes ; un standardiste ; un cuisinier ; une lingère ; un jardinier et enfin deux chauffeurs.
Sud Quotidien
Ce que coûtent (encore) Giscard, Chirac et Sarkozy aux Français
Logement, personnel, frais de déplacement… L’Etat ne se contente pas de verser une généreuse retraite aux ex-Présidents. Une situation unique au monde.
Selon la loi du 3 avril 1955, Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy, mais aussi Jacques Chirac bénéficient d’une « dotation annuelle d’un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d’un conseiller d’Etat en service ordinaire ». Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n’est soumise à aucune condition d’âge, ni même au nombre de mandats. A cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement des « primes de sujétions spéciales », dont le montant est tenu secret. (Witt/SIPA)
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Une fois battus ou retirés de la vie politique, les anciens présidents de la République n’ont pas de souci à se faire sur le plan matériel. Elevés au rang d’«ex», ils continuent d’être pris en charge par l’Etat, qui leur assure un train de vie plus que confortable. Une exception très française. Au 77, rue de Miromesnil, dans les beaux quartiers de la capitale, Nicolas Sarkozy reçoit ses visiteurs avec un certain faste. Tony Blair, René Ricol, Alain Finkielkraut, Florence Cassez tout juste libérée…
L’ancien chef de l’Etat dispose d’un appartement de 320 mètres carrés, composé de 11 pièces, dont une salle classée monument historique, avec des peintures datant du XIXe siècle. Prix estimé de cette location de luxe? Près de 180.000 euros annuels, soit 15.000 euros par mois. Nicolas Sarkozy n’a pas regardé à la dépense, et pour cause, c’est la République qui règle la facture. Conformément à une « décision » signée en 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre de François Mitterrand, l’Etat met à la disposition des anciens présidents un appartement de fonction « meublé » et « équipé ».
Des privilèges souvent méconnus
Ce texte, qui fait office de référence, est flou: il ne mentionne ni plafond ni limitation de durée. C’est ainsi que Valéry Giscard d’Estaing occupe aux frais du contribuable, depuis plus de trente ans, de splendides locaux boulevard Saint-Germain à Paris. Jacques Chirac bénéficie lui aussi d’un somptueux appartement rue de Lille.
Toujours selon la lettre de Laurent Fabius, les anciens présidents disposent de nombreux autres « privilèges ». Ainsi, une équipe d’au moins sept personnes est prise en charge par la nation. « En réalité, l’Etat n’est pas très regardant, il ne pinaille pas et peut prendre en charge plus de personnel que prévu », assure le député apparenté PS René Dosière. Pour ce spécialiste du train de vie de l’Etat, « il est probable que Nicolas Sarkozy bénéficie de quelques largesses ».
Depuis son départ de l’Elysée, ce dernier dispose d’un directeur de cabinet, d’une conseillère diplomatique, d’une chargée de la communication, de deux secrétaires, d’un intendant… Sans oublier, pour assurer sa protection rapprochée, une équipe de sécurité comprenant au moins deux fonctionnaires de la Police nationale, mais aussi une voiture de fonction avec plusieurs chauffeurs. S’y ajoute la surveillance de son domicile personnel – l’hôtel particulier de son épouse, Caria Bruni-Sarkozy -, assurée par des officiers de gendarmerie. Là encore, aucune durée n’est prévue. Alors que, dans la plupart des pays occidentaux et aux Etats-Unis, ce type de protection policière s’arrête au bout de dix ans.
Séjour assuré dans toutes les ambassades de France
La plupart des anciens chefs d’Etat ont une retraite active, entre réceptions et visites à l’étranger. Pour leurs déplacements, là encore, ils peuvent compter sur la prodigalité de la République: tous leurs voyages sont pris en charge. Trains de la SNCF, avions Air France, navires français, tout est gratuit, et dans la meilleure classe possible. Durant leurs séjours à l’étranger, l’ambassadeur de France en poste se doit d’accueillir les anciens locataires de l’Elysée et de les loger dans sa résidence, comme il le ferait à l’égard d’un président en exercice.
« Nicolas Sarkozy n’utilise pas ces prérogatives », précise toutefois sa chargée de communication. Fin janvier, lorsqu’il s’est rendu à Davos, son séjour a été entièrement financé par l’organisateur du forum économique. Idem, en octobre dernier, alors qu’il a passé quelques jours au Brésil pour une conférence commandée par la banque d’investissement brésilienne BTG Pactual, c’est elle qui a pris en charge les vols et l’hébergement de l’ancien président.
Un insensé cumul des revenus
En sus de ces avantages matériels, la République leur assure une retraite conséquente. Selon la loi du 3 avril 1955, ils bénéficient d’une « dotation annuelle d’un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d’un conseiller d’Etat en service ordinaire ». Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n’est soumise à aucune condition d’âge, ni même au nombre de mandats. A cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement des « primes de sujétions spéciales », dont le montant est tenu secret. Ces primes ont officiellement pour objectif de « compenser les contraintes subies dans l’exercice de leurs fonctions ».
Ces émoluments sont cumulables avec d’autres pensions ou salaires. Ainsi, Nicolas Sarkozy peut, à sa guise, effectuer des activités de conférences ou de conseil. Il pourra également, à l’âge de la retraite, toucher les pensions liées aux différents mandats qu’il a exercés, comme ses prédécesseurs. Soit environ 10.000 euros mensuels.
Mais la plus importante source de revenus des anciens présidents prévue par la République, définie par un texte de 1958, reste leur présence – à vie – au Conseil constitutionnel. Cette prérogative leur rapporte 12.000 euros par mois.
Hollande veut rompre avec cette tradition
Aujourd’hui, seul Valéry Giscard d’Estaing siège régulièrement dans cette instance. Depuis plus d’un an, la santé de Jacques Chirac ne lui permet plus de se rendre chez les Sages. Quant à Nicolas Sarkozy, le rejet de ses comptes de campagne, en décembre 2012, par la commission ad hoc, rattachée au Conseil constitutionnel, l’amène à y renoncer temporairement. A son retour, il ne touchera que 6000 euros, au motif qu’il a repris son activité d’avocat.
Pour éviter une collusion évidente, François Hollande a promis, en janvier 2013, de modifier les textes. Les anciens présidents ne seront plus membres de droit du Conseil constitutionnel. Mais la mesure ne s’appliquera pas à ses prédécesseurs. Pour René Dosière, ce changement devrait être l’occasion de préciser le rôle de nos anciens chefs d’Etat. »«Aujourd’hui, ils peuvent cumuler pensions de la République et prestations privées, ce n’est pas sain. »
L’auteur de L’Argent de l’Etat souligne surtout que la note est salée pour les contribuables: selon ses calculs, chaque ex-président coûte entre 1,5 et 2 millions d’euros par an. « Pour les trois anciens chefs de l’Etat, cela fait un total de près de 5 millions d’euros. En soi, ce n’est pas une somme considérable, mais, par les temps qui courent, il n’y a pas de petites économies! » Sourcé par Challenges économies.
tout cela pour défendre l’indéfendable??? Mon dieu!!!
Cato
Tout cela montre o combien l Afrique ne pourra pas prendre son envol.
Pour moi ,cela n est pas du ressort de ces ex presidents de demander combien ils doivent recevoir apres le pouvoir.Nous avons elu un president pour corriger toutes ces inegalites et indecences.Des deputes aussi pour des lois qui vont dans le sens de soulager les populations.
Soit notre president pense a sa personne apres le pouvoir et donc ne fera rien,soit il manque de courage pour corriger ce traitement inelegant dans un pays aussi pauvre que le senegal.Et a ces Mrs. de la communication de la presidence,vous etes promptes a repondre a Wade concernant son traitement en tant que ex president, mais vous nous laissez sur notre faim concernant Acerol Mittal.