Dans le cadre de l’élimination de la transmission du Vih/Sida de la mère à l’enfant, l’épouse du chef de l’Etat, Mme Viviane Wade, a plaidé pour un dépistage obligatoire des femmes enceintes.
Le plan d’action de la Première dame pour l’élimination de la transmission du Vih de la mère à l’enfant a été partagé avec les partenaires. Cet échange a eu lieu au Programme des Nations-Unies pour le développement. Mme Viviane Wade souhaite que le dépistage des femmes enceintes soit obligatoire. « J’aimerais que le dépistage des femmes enceintes soit obligatoire », a-t-elle dit. Mme Wade a rappelé que l’impact sanitaire et socio-économique du Vih/Sida est à l’origine de l’implication des Premières dames d’Afrique dans la croisade contre la pandémie. Le plan d’action de la Première dame du Sénégal a été conçu avec l’appui d’un comité consultatif technique composé d’experts en santé de la reproduction, Vih/Sida et santé communautaire. Il a fait l’objet de consensus des acteurs nationaux, gouvernementaux, de la société civile, des organisations professionnelles, des parlementaires. « Ce plan d’action se confond dans le Plan stratégique de lutte contre le Sida 2011 et 2015. Son objectif est d’élever le leadership et le plaidoyer au plus haut niveau et dans toutes les zones », a expliqué Mme Viviane Wade.
La prévention de la transmission du Vih/Sida de la mère à l’enfant, la lutte contre les grossesses précoces non désirées, la fourniture de soins appropriés aux femmes infectées et à leurs enfants, sont les lignes de force du plan de Mme Viviane Wade. La forte vulnérabilité des couples hétérosexuels, selon Mme Wade, doit inciter tout le monde à s’impliquer davantage dans la croisade. « Cette situation de vulnérabilité nous interpelle et nous dicte plus de vigilance et de responsabilité dans les comportements sexuels des hommes et plus d’engagement pour éviter une propagation de l’épidémie dans nos familles », a-t-elle souligné. Elle a invité les partenaires techniques et financiers et les acteurs nationaux à plus de « mobilisation » et à l’exécution d’une « communication soutenue » pour relever le défi de l’élimination de la transmission d’ici 2015. Auparavant, le coordonnateur-résident du système des Nations unies, Mme Fatou Bintou Djibo, s’est félicitée du choix porté sur la personne de Mme Viviane Wade pour présider l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le Sida (Opdas).
Lignes de force
« Votre choix résulte de vos inlassables actions à la tête de la Fondation Education-Santé », a-t-elle dit à Mme Wade, non sans noter les bons résultats publiés dans le récent rapport 2010 de l’Onusida sur l’état de la pandémie. « Ces résultats sont le fruit de la mobilisation exceptionnelle réalisée en vue d’apporter une riposte globale contre ce fléau des temps modernes. C’est pourquoi, j’invite tous les acteurs à l’unité d’actions. Nous n’avons pas le droit de baisser les bras ni de ralentir le rythme des efforts qui doivent être déployés, pour exercer un contrôle total sur cette maladie. Il nous faut relever l’un des plus grands défis, à savoir la transmission mère-enfant de la pandémie », a-t-elle souligné. Bien que le taux d’infection chez les enfants nés de mère vivant avec le Vih ait baissé de 26%, la pandémie demeure la principale cause de mortalité chez les femmes en âge de procréation. Selon Fatou Bintou Djibo, le nombre d’enfants nouvellement infectés au Sénégal est estimé à 370.000 en 2009. « Avec le plan d’actions de la Première dame Viviane Wade, le Sénégal sera à même de briser bien des obstacles pour parvenir à un taux de couverture en prévention de la transmission mère à l’enfant (Ptme) d’ici 2015.
La complexité de la prévention et de la gestion de la pandémie exige une jonction de l’ensemble des forces et des moyens en vue de stopper et de renverser la tendance de la progression de l’épidémie », a-t-elle indiqué.
Tata SANE
lesoleil.sn