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TRANSRAIL – Gestion de la société ferroviaire : Le départ de Jaber sur les rails

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Lors de son passage à l’Assemblée nationale samedi pour l’adoption de son budget, le ministre des Transports terrestres, des infrastructures et du désenclavement a annoncé qu’il se rendra prochainement à Bamako en compagnie de Amadou Bâ pour accélérer le retrait de Abbas Jaber de la gestion de Transrail.  

Les autorités sénégalaises se pressent pour conjuguer au passé Abbas Jaber. Après son départ de la Suneor, il va quitter la Transrail dans les prochains jours. Mansour Elimane Kane, ministre des Transports terrestres, des infrastructures et du désenclavement, lors de l’examen de son budget, se rendra en compagnie du ministre de l’Economie, des finances et du plan, à Bamako dans les prochains jours pour sceller le sort du patron d’Advens. «Nous allons nous rendre bientôt à Bamako pour régler les derniers détails de cette affaire», explique M. Kane.
Jusqu’ici, le patron du groupe Advens résistait aux demandes pressantes des autorités. Le Sénégal et le Mali étaient déjà tombés d’accord avec la banque chinoise de promotion des investissements, Eximbank China, avec laquelle ils ont signé un contrat de financement pour la réhabilitation de ce chemin de fer. Pour le tronçon Dakar-Kidira, c’est plus de 1 500 milliards de francs Cfa que les Chinois sont disposés à accorder. Les choses vont de la même manière du côté malien.
Dangote est aussi prêt à investir 30 milliards de francs Cfa dans les rails. Car avec le démarrage de son unité de production de ciment, il a besoin de transporter ses marchandises dans la sous-région. Il voudrait réaliser une bretelle rattachant son usine à la voie principale. Mais, aucun de ces projets ne peut démarrer à cause du blocage que constitue encore Abbas Jaber. Etant les garants du règlement préventif, les deux pays pourraient s’adresser au Tribunal du commerce de Bamako, ville où se trouve le siège social de Transrail, et de lui demander de procéder à la liquidation de Transrail qui croule sous 27 milliards de dettes, sans compter les difficultés de payer les salaires, les cotisations sociales non reversées. Alors que son capital s’élève à 9 milliards.
En attendant, Mansour Elimane Kane insiste sur la nécessaire réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako, qui est à l’étude.  Il va augmenter le volume de fret entre les deux pays estimé déjà à plus de trois millions de tonnes par an.  Face aux députés, il soutient que les réformes en cours doivent déboucher sur la création de deux sociétés de patrimoine (une malienne et une sénégalaise), une société d’exploitation commune et un seul organe de régulation. «Dans le cadre de la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako, l’option de l’Etat est de conserver l’écartement métrique et de se faire accompagner par la Banque mondiale sur la réforme institutionnelle. Les investisseurs se signalent sur la partie patrimoine, et des réunions techniques sont engagées pour protéger les intérêts de l’Etat», explique le ministre des Transports terrestres.
En outre, il a insisté sur les conséquences provoquées par la libération des axes routiers du Sénégal, où 254 camions gros porteurs circulent chaque jour, avec d’énormes conséquences sur l’état des routes.

Cherté tarif autoroute à péage
Par ailleurs, la gestion de l’Autoroute à péage n’a pas échappé aux parlementaires qui ont dénoncé la cherté du tarif et des «pénalités injustifiées» de 15 mille f Cfa infligées aux véhicules en panne. Par conséquent, Cheikh Seck a demandé la révision du contrat qui lie le gouvernement et l’entreprise Eiffage qui exploite l’autoroute. «L’Etat du Sénégal ne gagne rien dans ce projet. Eiffage doit gérer l’autoroute pendant 30 ans. Donc, les Sénégalais ont besoin de savoir combien l’Etat a investi», questionne le parlementaire. En réaction à ces interpellations, Mansour Elimane Kane annonce qu’il a rencontré Gérard Sénac, patron du groupe français, pour discuter de la baisse du tarif du péage. «Cette question est à l’étude et ses résultats seront partagés avec les députés», promet M. Kane.
Cette année, le budget du ministère des Transports aériens, des infrastructures et du désenclavement s’élève à 193 954 072 700 milliards francs Cfa contre 168 117 213 020 milliards F Cfa.

Le Quotidien

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