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Traque aux pilleurs de la République : Macky a-t-il rangé son bâton ?

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Les audits ne vont-ils pas se muer en pétard mouillé ? Les nouvelles autorités semblent se limiter au travail commandité en 2008 et en 2010 par Abdoulaye Wade. Les arrangements semblent constituer la meilleure formule pour récupérer une partie des deniers «volés».


Le président de la République, Macky Sall, est arrivé à la magistrature suprême, en très grande partie, grâce à sa ferme promesse de faire l’état des lieux des finances publiques dilapidées par le régime précédent d’Abdoulaye Wade et de sanctionner à la hauteur des fautes commises. «Ce sera la fin de l’impunité», se plaisait-il à rappeler au cours de la campagne électorale. Il l’a réitéré pendant ses premiers pas à la tête de l’Etat.  Dans ce sens, le ministre de la Justice, Aminata Touré, a fait de récurrentes sorties sur sa volonté de respecter, à la lettre, de traquer les anciens «voyous de la République». Il a même été annoncé, dans la presse, que Macky Sall a sifflé le coup d’envoi de ses audits.

Mais, jusqu’à présent, rien ; aucune nouvelle n’a filtré par rapport de ce soi-disant déclenchement des procédures pour la vérification de la gestion de certaines structures notoirement connues pour leur mauvaise gestion.

Pour se donner bonne conscience

Pour, peut-être, rappeler qu’il tiendra ses promesses, le nouveau pouvoir a «organisé» un défilé médiatique dans les casernes, les commissariats de police en convoquant d’anciens ministres de la République. Me Ousmane Ngom, ramené manu militari de Kolda, a été finalement relâché après 48h de garde-à-vue et d’incessants va-et-vient au palais de justice de Dakar.  D’autres comme Omar Sarr, Karim Wade, Ndèye Khady Diop, Abdoulaye Baldé, Awa Ndiaye ont été entendus. Sans plus.

Toutefois, toutes les personnes inquiétées, aujourd’hui, par la justice à cause de leur mauvaise gestion, ont été épinglées par les audits enclenchés par le régime libéral d’Abdoulaye Wade en 2008 et même en 2010. C’est le cas de Baldé, Awa Ndiaye, entre autres. C’est aussi la même chose pour ceux qui ont connu des arrestations comme les anciens directeurs du Cosec, Amadou Kane Diallo, celui de Magal Holding Limited (Mtl), Moustapha Yacine Guèye et Ndongo Diao de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp).

Pétard mouillé

Cette démarche ne va-t-elle pas dans la direction de ce que nous révélions il y a quelques semaines. En effet, dans un de nos articles publiés il y a quelques semaines, une source nous confiait que «l’essentiel pour les nouvelles autorités, c’est de récupérer une partie de l’argent illicite pris». Aujourd’hui, cette ligne se trace de plus en plus. On va vers un arrangement où les «voleurs» vont rembourser une partie de leur «butin» pour être libre. L’ex-directeur de Magal Holding Limited (Mtl), Moustapha Yacine Guèye, a mis sur la table une caution de plus d’un milliard de Fcfa pour recouvrer la liberté. La comptable du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) a sorti un demi-milliard. De l’argent qui a été mis à la Caisse de dépôt et consignation (Cdc). Ainsi, les audits semblent se muer en pétard mouillé. Puisqu’il y aura plus d’arrangement que de véritable justice pour les vrais coupables. Jean Paul Dias, un des alliés du président Macky Sall, ne disait-il pas, dans un entretien qu’il nous a accordés, qu’il est très pessimiste par rapport au rapatriement des fonds planqués à l’extérieur.  XALIMA AVEC  Source : La Tribune

1 COMMENTAIRE

  1. Les procedures pour la detection, le gel et le rapatriement de capitaux detournes et dissimules a l etranger sous quelque forme que ce soit,sont d une tres grande complexite dont le succes espere n est pas toujours au rendez vous.Dans un grand nombre de pays en Amerique, en Asie,en Europe, si les capitaux ainsi detournes sont identifies et localises, le gel conservatoire peut intervenir dans un delai raisonnable d un an a 2 ans suite a la requisition des autorites competentes,dans l attente d un jugement definitif apres naturellemnt l epuisement des voies de recours aupres de differentes juridictions(delai de trois a cinq ans voire plus).Un mandat president n y suffirait pas.
    Les associes et complices etrangers des auteurs des detournements ne manqueront pas d introduire et d epuiser tous les recours.
    A cet egard il faut souligner le caractere assez sensationnel,des information relatees dans la presse qui ont acheve d installer dans l esprit de nombreux senegalais,que des montants de l ordre de 3000 a 4000 milliards de nos france detournes et dissimules a l etranger,sont pistes et des dispositions d ores et deja prises pour leur rapatriement.
    Les exemples connus plus proches de nous ie cas Abacha illustre la complexite ,la longueur et les succes mitiges de telle proccedure. Plus anciennement qui a entendu parler du gel et du rapatriement de capitaux detournes par Mobutu et rapatries subsequemment au Zaire? Les auteurs de detournements de fonds publics dissimules a l etranger s assurent le concours d expertises au moins aussi pointues que celles dont disposent les pouvoirs publics cherchant a identifier et localiser les fonds.La mise en oeuvre des mecanismes des commissions rogatoires internationales, l entre aide judiciaire entre pays,du programme STAR de la Banque mondiale comme l application d instruments juridiques internationaux tels que les conventions des nations unies contre la corruption vont certainement dans la bonne direction.Neanmoins le chemin est encore long et parseme d obstacles de toute nature avant de voir le moindre milliards de francs etre rapatries dans les caisses du Tresor senegalais.les enquetes diligentees ds le cadre de l enrichissement illicites, a ma connaissance, ne sont pas allees, a ce jour ,au dela des auditions de personnalite et la transmission des resultats au Procureur pres de la Cour de L enrichissementt illicite. La Commission d instruction de la dite Cour n est pas pas encore saisie.En un mot si les nouvelles autorites peuvent etre creditees d un debut de commencement d une volonte d aller jusqu au bout,cette esquisse de volonte la, demande a etre re affirmee et confortee notamment en s assurant le concours et l expertises de firmes et de cabinets prives internationaux, specialises ds la detection de capitaux dissimules.les seuls circuits de la cooperation internationale,comme par le passe ,n ont pas toujours donne les resultats escomptes.En attendant, les observateurs eclaires sont fondes a demeurer prudents,dans le doute voire la circonspection comme certains,dans l expectative mais aussi dans l espoir de voir les milliards dits pistes etre reverses dans le tresor Senegalais.

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