Trois trafiquants d’ivoire ont été alpagués à ‘’Keur Massar’’ Les agents des Eaux et forêts qui ont bénéficié de l’appui des éléments du commissaire Dramé de la Sûreté urbaine et de l’assistance du projet «(Sunugaal) application loi faunique (Salf) de l’Ong Wara. Il s’agit de Malick Ba, Momar Gaye et Mamadou Diop pris en flagrant délit de commercialisation d’ivoire. Déférés le 27 juillet et placés sous mandat de dépôt le même jour, ils devraient être jugés dans les prochains jours. Il leur est reproché le délit de détention, circulation et commercialisation de trophée d’ivoire d’éléphant réprimées par le Code de la chasse et de protection de la faune. Nos sources citent un avocat spécialiste de la criminalité faunique selon qui, «le Code de la chasse et de protection de la faune interdit de s’approprier de l’ivoire d’éléphant trouvé mort, les dépouilles et trophées d’animaux morts». «Malheureusement, poursuit ce spécialiste, des défenses d’ivoire d’éléphant circulent au (Sunugaal) et sont transformées rapidement en bijoux pour faire plaisir aux femmes et être exportés rapidement et en grande quantité vers l’Asie». Il estime que «si loi est appliquée dans toute sa rigueur, ils risquent un an ferme de prison et une amende de 1 200 000 FCfa». Entre 2015 et 2016, 12 criminels fauniques ont été interpellés au Sunugaal, mais jamais une sanction exemplaire n’a été infligée, si ce n’est pas de la transaction, renseigne la même source qui se désole que les trafiquants s’en sont sortis avec des peines assorties de sursis. Elle renseigne que les 3 qui ont été condamnés à 6 mois n’ont purgé qu’un mois avant d’être grâciés. Le crime faunique est un crime organisé transnational qui occupe le 4ème rang du commerce illicite dans le monde après la drogue, les armes et les êtres humains avec des bénéfices illicites d’environ 19 milliards de dollars chaque année.
Menaces sur la faune
Pis, il ne s’agit pas du simple braconnage localisé, car le commerce illégal des espèces sauvages menace la survie de nombreuses espèces dans la nature. Au cours des trois dernières années, environ un cinquième de la population totale d’éléphants d’Afrique – 100 000 éléphants – a été tuée pour l’ivoire. Le trafic d’espèces sauvages corrompt les gouvernements, porte atteinte à l’Etat de droit, et contribue au financement du crime organisé et des groupes d’insurgés, poursuit notre source, non sans renseigner que dans certains pays d’Afrique, ce commerce engendre l’instabilité et finance le terrorisme. Le Lra de Joseph Kony se finance avec la contrebande d’ivoire d’éléphant pour déstabiliser l’Afrique. Chaque 15 minutes, un éléphant est tué pour son ivoire, soit environ 100 par jour.
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