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Tuberculose : Les régions de Thiès et Dakar, réservoir des cas manquants

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XALIMANEWS : Les régions de Thiès et de Dakar sont des zones où les cas ‘’manquants’’ de tuberculose sont à forte charge, a expliqué la chargée de communication du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), Néné Diallo Diagne.

‘’Ces deux régions là sont des zones à forte charge de tuberculose’’, a-t-elle dit samedi dans un entretien accordé à l’APS, à la clôture du Salon international de la santé et du matériel médical de Dakar (SISDAK).

’’Pour les cas manquants, il s’agit principalement des personnes qui toussent ou qui souffrent de tuberculose et qui ne sont pas encore allées vers les structures sanitaires pour se faire dépister ou se faire prendre en charge’’, a-t-elle expliqué.

‘’Les populations de Dakar et Thiès devraient avoir le réflexe d’aller se faire dépister en cas de toux prolongé’’, a indiqué Mme Diagne, relevant que la tuberculose est une ’’maladie stigmatisante’’.

Cela fait, selon elle, que la maladie en tant que telle et les signes de sa manifestation « ne soient pas bien connus par les populations afin d’aller vers les structures de santé’’.

Il s’y ajoute une banalisation de la toux au Sénégal et en Afrique qui fait que les populations n’ont pas le réflexe d’aller vers une structure sanitaire pour chercher à en connaître l’origine.

D’après Mme Diagne, c’est même un paradoxe que les régions de Dakar et de Thiès soient cités comme ‘’grenier’’ des cas manquants de tuberculose, au regard de la disponibilité de l’information nécessaire à une bonne prise en charge.

Paradoxalement, dit-elle, c’est dans ce régions où la tuberculose est la moins connue à l’image de Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor et Diourbel, où on retrouve le plus grand nombre de malades.

Elle n’en est pas moins optimiste sur la capacité du PNT à circonscrire la maladie dans ces zones à forte charge, grâce aux activités de communication et de sensibilisation qui y sont menées, surtout au niveau communautaire.

‘’C’est une maladie qui était méconnue et qui touche surtout les jeunes qui, avec l’avènement des réseaux sociaux où nous communiquons de plus en plus, commencent à connaitre ce que c’est que la tuberculose’’, rassure Néné Diallo Diagne.

Pour la recherche des cas manquants, elle révèle qu’il y a une unité mobile de radiologie qui sillonne les régions à forte charge pour des stratégies avancées, de même que le milieu carcéral pour dépister les cas de tuberculose.

‘’C’est un milieu fermé et nous nous y rendons pour des séances de dépistage précoce car le développement de la maladie dans ces endroits peut amener des difficultés. Raison pour laquelle nous y allons pour prélever les cas suspects et si nécessaire, assurer la prise en charge’’, renseigne-t-elle.

La chargée de communication du PNT s’est par ailleurs félicitée de la bonne prise en charge des cas identifiés et du taux satisfaisant de guérison estimé à 90 %.

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