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Tuerie de Boffa Bayotte/Procès en appel: Ce qui s’est passé au tribunal de Ziguinchor

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XALIMANEWS:
René Capin Bassène et Omar Ampoi Bodian, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), ont nié toute implication lors du procès en appel ouvert mercredi.

Le procès en appel a démarré le même jour, à 9 heures à la cour d’appel de la chambre criminelle de Ziguinchor. Pour cette première journée, ce face à face avec le juge a duré 11 heures (dix heures du matin à 21 heures).

”Toutes les accusations portées contre moi sont infondées. C’est ce qui m’a poussé à faire appel”, a répondu Omar Ampoi Bodian aux interrogations du juge, devant son avocat, Me Ciré Clédor Ly.

Il a également nié être lié aux communiqués du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), affirmant que toute personne peut écrire un communiqué et le signer au nom du MFDC.

Concernant son codétenu, le journaliste René Capin Bassène, il a déclaré qu’ils n’ont jamais partagé quoi que ce soit et que c’est la prison qui les a réunis.

René Capain Bassène a lui aussi nié toute implication dans les réunions de protection de la forêt.

Il a également rejeté les accusations selon lesquelles il aurait envoyé quelqu’un dans la forêt ou entrepris des démarches pour la libération de personnes.

René Bassène a lors de son face à face avec le juge contesté la version selon laquelle il aurait envoyé un mail le 7 janvier, au lendemain de la tuerie, pour inviter le MFDC à une bataille de communication afin de refuser la paternité de cette affaire.

”Aujourd’hui, nous avons une idée non seulement de ce dossier mais encore nous avons découvert une autre facette de ce dossier notamment des manipulations d’éléments pour amener des personnes à avouer avec l’utilisation de moyens techniques”, a réagi l’avocat de la défense, Me Clédor Ly.

Le journaliste René Bassène, et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme un membre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ont été condamnés le 13 juin 2022 à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire liée à la tuerie de Boffa Bayotte.

Le Tribunal de grande instance de Ziguinchor avait également condamné à cette même peine le chef de guerre César Atoute Badiate, dans le cadre de cette même affaire qui remonte au 6 janvier 2018.

A l’exception de M. Badiate, jugé par contumace et sous le coup d’un mandat d’arrêt, tous les autres condamnés sont en détention.

Deux autres accusés ont écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation. Les dix autres ont été acquittés. Ils étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat.

Le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.

La partie civile est entendue ce jeudi .

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