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UCAD – Ses deux jambes cassées et grièvement blessé au crâne par des policiers : L’étudiant Diatta Sall raconte l’horreur

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Il s’appelle Diatta Sall. Etudiant en licence 2 à la Faculté des lettres et sciences humaines, il ne loge pas au campus. Il habite à la cité Fadia en face du centre Elisabeth Diouf. Il rentre chez lui chaque jour, après ses cours à l’université. Mais jeudi dernier, il a eu la malchance de croiser le chemin des policiers, à la recherche d’étudiants à casser.
«
Ce jour-là, je suis allé voir un ami, qui loge au pavillon B. Quelques minutes après, les policiers entrent dans le bâtiment. On entendait des cris provenant des autres chambres où les Forces de l’ordre étaient déjà rentrées. Pris par la panique, nous avons soulevé le lit pour bloquer la porte de la chambre. Mais les policiers commencèrent à défoncer la porte. La fenêtre était la seule option qui restait. Nous étions quatre dans la chambre. On savait plus à quel saint se vouer. On a pris d’assaut la fenêtre pour sauter», raconte Diatta Sall. Qui poursuit, le cœur meurtri : «Quand j’ai sauté, j’ai perdu la mobilité de mes jambes, je ne pouvais plus ni courir ni marcher. Mes jambes étaient brisées». Raison pour laquelle d’ailleurs, Diatta Sall était immobile. Il est resté à terre.
Aux policiers venus vers lui, pour lui faire la fête, il leur dira : «Je suis paralysé, je ne peux plus marcher.» Des paroles apparemment entrées dans l’oreille d’un sourd, puisque les policiers l’ont roué de coups, comme c’est visible sur une vidéo amateur postée sur le net. Ils étaient d’abord trois, puis quatre autres, donc sept policiers au total à se jeter sur lui, avant de le prendre à partie. La vidéo montre les Forces de l’ordre en train de mater le jeune étudiant, sans aucune défense et complètement immobile. «On ne peut expliquer ce que j’ai vécu» explique-t-il, presque les larmes aux yeux.

casse

Son visage débordait de rage. «Pourquoi frapper quelqu’un qui ne peut ni marcher ni bouger et qui a deux jambes fracturées. Je ne comprends pas !», s’exclame-t-il, dépité. «Les policiers m’ont traîné comme un chien, avant de me laisser sous un arbre.» C’est par la suite que, dit-il, les secouristes sont venus le récupérer, pour l’acheminer à l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy). Et là, le diagnostic est sans appel : ses deux jambes sont fracturées et une grosse plaie sur le crane, très visible. «J’ai mal partout. Partout ! La nuit je n’ai pas pu dormir normalement», confie-t-il.
Diatta Sall est le cadet et le seul étudiant de sa famille. Il représente un grand espoir pour ses proches. Cette année, il reprenait la licence 2. Actuellement, il est en position de cartouchard. «Je dois faire mes examens du 1er semestre ce lundi (aujourd’hui). Avec la session unique, il n’y aura pas de rattrapage. Donc, je suis déjà exclu de l’université», nous renseigne-t-il, sous le regard désabusé de sa mère et de sa sœur.
La tristesse se lisait sur tous les visages dans cette chambre où l’avenir d’un jeune s’effondre devant l’incapacité d’une mère impuissante. Sa famille démunie, exige de l’Etat, une prise en charge médicale pour que leur fils retrouve la mobilité.

LeQuotidien Stagiaire

8 Commentaires

  1. Les preuves sont lá, je suis prêt à vous aider à porter plainte devant les juridictions internationales. Le senegal a ratifié la déclaration universelle des droits de l´homme. Nous ne pouvons pas laisser cet acte impuni. Laissez moi votre e mail et je vous contacterai. J´ai envoyé un mail au journal mais je m´attends pas à une réaction de leur part. Si quelqu´un peut aussi me filer ici un tuyau pour rentrer en contat avec cette famille. L´impunité doit cesser au seneggal.

  2. ses alkatis ndiombé de vrai barbares salopards et djiguéene,comment peux t’on se mettre à 7 sur un pauvre type bléssé et pis qui a les jambes fracturées;mais la roue tourne pour tout le monde et la justice de Dieu existe pour les oppresseurs,ils le verront de leurs yeux ici bas avant meme de mourir

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