En 2004, Keba Diop, alors étudiant à l’ESC Toulouse, avait présenté à la banque un projet innovant de transfert d’argent vers l’étranger. La Société générale a repris librement le concept 3 ans plus tard sans l’en aviser.
Il a subi un préjudice important. En condamnant en appel la Société générale a verser 80.000€ au plaignant, la justice a reconnu que Keba Diop, ancien étudiant de l’école de commerce de Toulouse, a été floué par la grande banque française. Au coeur du procès, son projet «Transcompte», qu’il avait créé au sein de son école en 2004. Le but était de faciliter les transferts d’argent vers l’étranger et de permettre aux étrangers vivant en France d’ouvrir facilement deux comptes. «Pour les étudiants qui font leurs études en France, cela leur permet de transférer et d’épargner de l’argent sur un autre compte dans leur pays d’origine» explique l’ancien étudiant.
En 2007, il se rend compte qu’un cadre de la banque a lancé un projet, baptisé «Votre banque ici et là-bas», qui reprend le principe de fonctionnement du sien. Ce dirigeant reçoit même un prix d’innovation pour le lancement de ce nouveau produit bancaire. Keba avait déjà reçu un prix pour son projet. «Mon dossier avait été primé à la Chambre de commerce et de l’industrie et récompensé comme meilleur mémoire de l’ESC pour son originalité» explique-t-il à la Dépêche du Midi .«Lorsque j’ai appris que la Société générale l’avait repris à mon insu, alors que je leur avais présenté le concept, j’ai décidé de poursuivre la banque».
Un recours en cassation est toujours possible
Le plaignant a alors évalué son préjudice à un montant de 150.000 euros. Il dénonce une «concurrence déloyale» et s’estime victime de «vol de propriété intellectuelle». Malheureusement pour le jeune homme, c’est la banque qui remporte le première bataille, en 2012. Mais la procédure d’appel lui a donné raison, deux ans plus tard, en reconnaissant la culpabilité de la Société générale et en lui imposant le versement de 80.000 euros de dommages et intérêts.
Aujourd’hui, la banque peut toujours se pourvoir en cassation. Car si le tribunal a accordé la victoire à Keba Diop lors de cet appel, il souligne que le concept de la banque ne reprend que «deux éléments innovants de son projet»: la création d’agences dédiées aux communautés étrangères avec du personnel de même origine et la création du compte double. C’’est pourquoi le montant du préjudice évalué par le tribunal ne correspond pas à celui réclamé par l’ancien étudiant. Lui estime que «la banque s’est enrichie sur [son] dos».
etudiant.lefigaro.fr
BONJOUR
VOTRE HISTOIRE AVEC LA BANQUE FRANÇAISE EST UNE RÉPONSE ATTENDUE DE LA BAGARRE AYANT OPPOSÉ LES RAPPEURS A SAINT LOUIS.
FÉLICITATION MONSIEUR KEBA DIOP.
FIERTÉ A TOUTE LA NATION SÉNÉGALAISE.
très vives félicitations à Monsieur DIOP pour votre confiance en vous même et votre persévérance.