Ce lundi à 18 h à la place du souvenir africain, pas de public pour la projection de film prévue. Le même jour à 14 h 30 à Ngor Diarama, une conférence sur le thème « Du tailleur au styliste : les acteurs de la mode », est reportée. Le lendemain Mardi 14 décembre trois autres conférences prévues dans le domaine de l’architecture au Cices sont également reportées… N’est-ce pas autant d’arguments pouvant pousser à appeler le 3e festival mondial des arts nègres, un festival de reports et de tergiversations ?
En effet, depuis le démarrage du 3e festival mondial des arts nègres de nombreux reports sont enregistrés. Le programme qui avait été arrêté et annoncé comme définitif n’est pas respecté par l’organisation. La presse est la première à faire les frais de ce manque d’organisation qui est lié pour l’essentiel à des problèmes de communication. Rien que dans la semaine du lundi 13 au vendredi 17 décembre 2010 on a enregistré un chapelet de reports d’activités du 3e festival mondial des arts nègres. Ainsi le lundi 13 décembre 2010 à 18 h à la place du souvenir africain, pas de public pour la projection de films prévue. Conséquence, Baba Diop, le commissaire du cinéma n’ayant pu contenir son amertume l’a déversé dans la presse. Pourtant d’aucuns avaient bien signalé avant le début du festival le mauvais choix porté sur la place du souvenir africain pour les projections de films.
Situé sur la corniche ouest de Dakar, il est inaccessible du public composé pour la plus part par des personnes de modestes conditions. Et l’histoire semble leur avoir donné raison. Finalement le programme du cinéma a été délocalisé à la maison de la culture Douta Seck, Du moins, pour une bonne partie du programme. Le même lundi 13 décembre à 14 h 30 à Ngor Diarama, une conférence sur le thème « Du tailleur au styliste : les acteurs de la mode » est reportée. Le lendemain mardi 14 décembre trois autres conférences prévues dans le domaine de l’architecture au Cices étaient également reportées. Elles portaient respectivement sur « L’architecture des Batammaribe » de Guy-Hermann Padenon, « La rénovation des palais royaux d’Abomey » par Aimé Gonçalves, et « Oualata, histoire et architecture » par Bouchoura Kane. Le Brésilien Januària Garcia n’a pas pu exposer ses photos le mardi 14 décembre au Musée Théodore Monod.
Les désagréments causés ainsi à la presse ne se limitent pas qu’à ces rendez-vous manqués. Car la visite guidée prévue à l’intention des festivaliers et des journalistes au village de Ndem situé à 140 kilomètres de Dakar a été reportée au 22 décembre prochain. N’eût été le coup de fil envoyé à l’attachée de presse pour demander la confirmation de l’événement, les journalistes allaient avoir une nouvelle surprise le jour du départ même. Le service de communication de l’artisanat d’art avait simplement balancé un mail à tous les journalistes et à toutes les rédactions pour leur annoncer le report. Oubliant qu’il n’était pas du tout évident que ces derniers allaient consulter leurs mails. Or, bien dotés en moyens de communication, par respect aux confrères, ils auraient les appeler pour les avertir. La journée du jeudi a encore connu son festival de reports de plusieurs activités sans que la presse ne soit informée à temps.
Hier vendredi 17 décembre 2010, « le café littéraire que devait animer Ken Bougoul à 17 h à la Biscuiterie de Médina est aussi reportée. La seule activité qui a pu avoir lieu hier c’était l’exposition consacrée aux femmes d’Afrique au niveau de l’Ebad. Mais toutes les autres manifestations qui étaient prévues dans l’après-midi du vendredi ont été toutes reportées ».
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