Lors d’une opération d’envergure réalisée à Dakar, la Sûreté urbaine a pris en flagrant délit un jeune homme en train de vendre sur la voie publique, une défense d’un jeune éléphant, 35 bracelets d’ivoire et 20 bracelets en poil d’éléphant d’un poids total de 1,49 kg. Inquiétant !
C’est une grosse prise dans la lutte contre le trafic d’ivoire. Le projet Eagle renseigne dans un document que «dans la matinée du 5 juin 2022, une opération d’arrestation mixte, menée par les agents de la Direction des parcs nationaux, les éléments de police de la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar avec l’appui du Projet Eagle-Sénégal, a permis l’interpellation d’un présumé trafiquant d’ivoire aguerri dans ce business illégal». Selon les auteurs du document, «ce dernier a été interpellé sur la voie publique en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une défense d’un jeune éléphant, de 35 bracelets d’ivoire et de 20 bracelets en poil d’éléphant d’un poids total de 1,49 kg». Le projet Eagle rappelle «que l’éléphant au Sénégal est une espèce intégralement protégée par la loi n° 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la Protection de la Faune, soit une protection totale de ce pachyderme rare au Sénégal depuis 36 ans». De même, ajoute le document, «l’éléphant est aussi farouchement protégé par son inscription à l’annexe 1 de la Convention de Washington (Cites) qui régit l’interdiction totale de son commerce international». Une convention ratifiée par le Sénégal depuis 1976. Ainsi, indique le projet Eagle, «le présumé trafiquant d’ivoire risque une lourde peine d’emprisonnement, des dommages et intérêts et des amendes selon l’article L32 du Code de la chasse et de la protection de la faune au Sénégal».
Les auteurs du document font savoir par ailleurs, que «ce commerce illégal d’ivoire et de poils d’éléphant est d’autant plus grave que toutes les 15 minutes, un éléphant est abattu sur le continent africain, seulement pour lui prendre ses défenses en ivoire et ses poils qui ornent le bout de sa queue, pour en faire des bracelets tressés». Ce qui porte, d’après eux, «son abattage et son braconnage illégal entre 20 000 et 30 000 éléphants tués chaque année». Le projet Eagle fait aussi remarquer que «si rien n’est fait pour enrayer ce commerce illégal, les scientifiques évaluent la disparition totale de l’éléphant d’ici 20 ans sur l’ensemble du continent africain». Faisant dans la sensibilisation, les auteurs du document estiment que «chaque citoyen sénégalais peut participer à la sauvegarde de l’éléphant et freiner son inexorable fin à court terme, par une action simple qui consiste à dire “Non“, en refusant d’acheter tout objet, bijou en ivoire ou poils provenant de l’éléphant».
Le Quotidien