On pensait qu’on avait fini avec la question lancinante du «Master pour tous» à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). En tout cas, c’est loin d’être terminé. Ce matin, les étudiants de la Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fac Droit) ont décrété une grève illimitée pour réclamer leur admission dans les différents Masters. Un lundi bouleversé à l’Ucad et dans certains lycées et collèges du Sénégal.
Les années passent et se ressemblent à l’Université Cheikh Diop de Dakar. L’année dernière, les étudiants de la Faculté des Lettres et sciences humaines réclamaient leur admission en «Master pour tous». Cette année encore, c’est autour de leurs camardes de la Faculté de Droit. Ils ont décrété ce matin, une grève illimitée pour le même motif. D’ailleurs, la Corniche Ouest a été bloquée par les étudiants, empêchant ainsi la circulation pendant quelques heures. Mais, les forces de l’ordre sont vite intervenues. Les étudiants ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes. La situation est revenue à la normale à l’Ucad. En revanche, le mot de grève illimité est maintenu jusqu’à nouvel ordre.
Même coup de pioche dans les lycées et collèges de la commune de Matam, où les élèves ont également décrété une grève d’une semaine. Ils s’opposent à la convocation de leurs enseignants par la Police. Selon la Rfm, certains enseignants ont reçu très tôt ce matin des appels téléphoniques en provenance des agents de Police du commissariat notifiant des convocations. Une nouvelle qui a très vite affectée les apprenants. Ces derniers ont boudé les salles de classe pour accompagner leurs enseignants. La même source renseigne qu’ils «mettront leurs pieds» à l’école, lundi prochain.
La région de Mbour n’est pas également épargnée par ce lundi de grève. A Sandiara, les élèves ont bloqué ce matin la route nationale N°1 pour réclamer leurs notes retenues par leurs professeurs.
De Dakar à Matam, en passant par Mbour, c’est un lundi agité qu’ont connu ces différentes localités. Et pour cause, les étudiants et les élèves ont été dans les rues pour réclamer, certains leurs droits et d’autres pour soutenir leurs enseignants qui subissent toujours la pression des agents de la Police nationale.
-lignedirecte.sn