Contrairement au département des Sports qui a marqué son étonnement suite à la sortie de Boniface Ndong, au niveau du Comité de normalisation de basketball du Sénégal (CNBS) un membre soutient sous le couvert de l’anonymat que l’ancien international a totalement raison. Mieux, notre source confie que le Sénégal vient de subir une grosse perte avec la démission de l’ancienne star.
«Ce sont des faits avérés», a d’emblée confirmé un membre du Comité de normalisation de basketball du Sénégal (CNBS) qui a préféré garder l’anonymat.
«Et c’est dommage, ajoute-t-il. C’est une grosse perte pour le basketball sénégalais, en termes de ressources humaines parce que Boniface Ndong vient de rejoindre la commission des joueurs de la Fiba/Afrique. Nous l’avions dans nos projets. Nous voulions faire de lui un super manager». «Les griefs qu’ils avancent contre le ministère des sports sont réels. Nous allons nous rapprocher du département des sports pour trouver des voies et moyens de régler les problèmes. D’abord pour qu’il soit rétabli dans ses droits. Et éventuellement pour qu’il puisse revenir sur sa décision», indique notre interlocuteur.
Les Sources
«Dans cette affaire, Boniface a reçu des vertes et pas mûres. Au début, raconte notre source, les gens du ministère des sports semblaient lui en vouloir. Parce qu’il avait exigé seulement que tous les paiements se fassent par virement bancaire. Mais, apparemment, ça n’a pas plu aux agents du ministère qui ont préféré disposer de l’argent liquide pour se rendre à Malaga et payer sur place les dépenses. Le fond du problème se situe à ce niveau».
Peaux de banane
«Les gens ont tout fait pour lui rendre la tache difficile. Sur plusieurs choses, Boniface Ndong a eu à préfinancer avec son propre argent, à charge maintenant aux agents du ministère des Sports de le rembourser. Il s’est donné à fond dans son travail», ajoute-t-il.
Et de rappeler que : «quand il a accepté le rôle de manager, il avait clairement dit qu’il n’avait pas besoin de salaire. Mais, quand il y a des primes à partager, on doit lui payer ses primes. D’ailleurs, il a reçu ses primes lors du premier regroupement de Dakar».
Pour rappel, à Malaga, les joueurs devaient recevoir leur argent, mais ils ont été obligés de revenir à Dakar pour les récupérer. Pis, les gens voulaient payer 500.000 aux joueurs au lieu de 1000 euros (655.000 F Cfa). Et c’est au cours d’une audience que le président de la République, Macky Sall, a donné des instructions fermes pour que les engagements de l’Etat soient respectés, rappelle-t-on. Ce qui fait dire à notre source que «à la suite de la cela, si Boniface ne reçoit pas son argent et les autres primes qui lui sont dues, ça devient compliqué». Mieux, ajoute notre interlocuteur : «le ministère n’avait pas prévu d’acheter les billets dont Boniface fait allusion. Pourtant le CNBS l’avait bien planifié et l’avait mis sur la fiche». Un autre problème aussi qui allait se produire c’est que sur les 19 billets d’avion payés par la Fiba, le kiné ne pouvait pas en bénéficier. C’est Boniface qui l’a encore payé pour qu’il puisse suivre l’équipe. Mais, avec des promesses, confie notre source du ministère, de le rembourser. Le Kiné a reçu toutes ses primes sauf celle de la participation qui s’élèverait à 3000 euros, dira notre interlocuteur.
Réunion de confrontation à Malaga
«Le plus cocasse c’est que des agents du département des Sports sont allés jusqu’à faire croire au ministre, que c’est le CNBS qui gérait l’argent à Malaga. Il a fallu que le ministre provoque une réunion avec tous ses directeurs. Il a déclaré tout de go : «vous du CNBS, votre histoire de Malaga m’étonne, parce que je n’ai toujours pas eu de justificatifs de vos dépenses». Nous lui avons fait part de notre étonnement et lui signifiant que c’est l’argent du Sénégal viré par le trésor public, à une agence, qui existe et qui est en Espagne. Laquelle agence, a géré directement l’argent et a produit toutes les factures. C’est là qu’il nous a dit : «ah bon, c’est comme ça, que ça c’est passé !». Nous lui avons dit : «exactement !». C’est là qu’il s’est retourné vers ses directeurs en leur posant la question suivante : «pourquoi, vous demandez des justificatifs d’un argent que l’Etat a viré ?». «C’est scandaleux !», conclut notre source.
Quid de la liste d’émargement ? «C’est ridicule et facile à prouver, tonne notre source. D’abord, pourquoi, demander à une tierce personne d’émarger à la place de quelqu’un d’autre qui est là. Deuxièmement, qu’il sorte la liste d’émargement», plaide ce membre du CNBS que nous avons interpelé.
Sud Quotidien
