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Un perroquet dans le gouvernement: faut-il museler Bamba Ndiaye? Par Momar Mbaye

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Il choque tant par son style que par le contenu de ses propos, le nouveau « Farba Senghor » du gouvernement. Après avoir été à l’origine de la polémique sur l’islamisation des Haïtiens, il récidive et insulte la mémoire de Thomas Sankara, en le comparant avec Abdoulaye Wade, ‘ex’ franc-maçon et actuel président de la Conférence islamique, dont il a appuyé les propos la semaine dernière, sur l’argent de l’usure pour « éradiquer la pauvreté dans le reste de l’Afrique. »

S’il y a un ministre qui mériterait d’être détaché de l’attelage gouvernemental, c’est bien Bamba Ndiaye, dont le silence sur certains sujets rendrait un grand service à la République. Depuis sa nomination au ministère des « affaires religieusement inutiles », notre Bamba national semble avoir perdu la tête, même s’il donne l’air de quelqu’un de lucide. Il ne faudrait surtout pas le prendre pour un ‘perroquet’, encore moins le confondre avec quelqu’un qui ravirait la bouteille aux Polonais, à cause de ses lèvres généreusement élastiques et ses ‘orbites’ toujours grand-ouverts comme s’il était en permanence persécuté par Cerbère. Il n’en est rien. Monsieur, ex Ibadou reconverti, a tourné le dos à la religion au profit de la politique, son nouveau gagne-pain. Le prosélyte qui parlait au nom de « Dieu Tout-puissant » dans les quartiers de Thiès, a non seulement changé d’auditoire, mais de discours aussi: il est désormais au service et au garde-à-vous de son nouveau ‘dieu’ « Wade tout-puissant » avec lequel il rivalise dans les petites phrases. Qui se ressemblent s’assemblent, me direz-vous. Si monsieur se limitait à parfaire les écarts de langage

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