Le ministre du Commerce et de l’Industrie, El hadji Malick Gackou a démissionné parce qu’il ne s’accommode plus de travailler sous les ordres du Premier ministre Abdoul Mbaye. Personne ne devrait se dire surpris. Depuis longtemps, nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur les limites du gouvernement et surtout sur la mauvaise ambiance qui règne en son sein. De nombreux ministres contestent l’autorité du Premier ministre. Toutes ces alertes nous ont valu des insultes car d’aucuns se refusaient de voir la réalité en face.
El hadji Malick Gackou vient de poser un acte qui stupéfie par sa gravité. Le numéro 2 du principal parti allié au Président Macky Sall dans sa coalition gouvernementale, vient de démissionner du gouvernement pour ne pas être comptable d’une politique gouvernementale qui aura pour conséquence la désindustrialisation du Sénégal et la mort de filières essentielles du commerce et de l’industrie. Dans une chronique en date du 28 janvier 2013, nous disions notamment «….il n’y a aucune politique de protection des industries nationales et le risque d’accroître la désindustrialisation du pays est encore grand. Le plus absurde est que le gouvernement ne semble pas comprendre ces enjeux. En Conseil des ministres, quelques piques ont été échangées entre le Premier ministre Abdoul Mbaye et son ministre du Commerce et de l’Industrie, El Hadji Malick Gackou car ce dernier, avec le ministre du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, s’évertuait à sensibiliser le gouvernement sur le sort des cinq entreprises meunières sénégalaises qui traversent de graves difficultés. Le gouvernement s’était engagé à trouver des formules pour atténuer les contrecoups de l’inflation du prix du blé sur le marché international, mais le Premier ministre ne trouve mieux à dire que «les meuniers gagnent beaucoup d’argent». Qui connaît un industriel qui ne cherche pas à gagner de l’argent ? Il faut dire que M. Gackou ne semble pas avoir bien digéré que le Premier ministre lui tapât sur les doigts après une annonce faite à la tribune de l’Assemblée nationale à l’occasion du vote du budget de son ministère. Le ministre Gackou, fort des tendances baissières des cours mondiaux des produits alimentaires, annonçait une deuxième génération de baisse des prix des denrées au Sénégal. Le gouvernement, craignant de devoir être comptable d’une telle promesse, lui imposa un communiqué se démarquant d’un tel engagement. Mais moins d’un mois après, le chef du gouvernement, avec une certaine verve, a fait siennes les prévisions optimistes de son ministre du Commerce. Le communiqué du Conseil des ministres du 23 janvier 2013 en atteste. Et certains ministres incrédules ne pouvaient s’empêcher un sourire. L’ambiance se gâte quelque peu en Conseil des ministres». Après ces lignes, la situation est allée de mal en pis. Ils sont encore plus nombreux à défier l’autorité du Premier ministre qui, à en croire de nombreux ministres, les regarde de haut en les faisant poireauter dans sa salle d’attente. El hadji Malick Gackou vient de démissionner, faudrait-il craindre que d’autres ministres suivent ?
Madiambal Diagne
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Cher Madiambal, l’orientation que tu donnes a cette demission de Mr Gackou justifie encore les reproches qu’on t’avait fait d’etre contre le premier ministre. Il faut lire l’article sur sud quotidien pour apprendre comment un journaliste traite une information de facon objective. C’est elementaire de developper dans cette histoire, comment se fait la deindustrialisation par la decision? Vas y.
Ensuite il y a une contradiction dans ton texte. Comme tu dis avec la baisse des produits alimentaires Mr Gackou avait voulu une deuxieme baisse des prix, ce que le priemier ministre a refuse. Alors pourquoi il n y a pas eu de baisse sur le prix du ble? Pour ce qui concerne la farine, c’est le priemier ministre qui est pour une baisse des prix, et Gackou prone le contraire.
Les decisions du gouvernement de fermer les frontieres pour arreter l’exportation de l’arachide, ce qui aiderait les huiliers a disposer des graines pour raffiner l’huile est une maniere de faire tourner l’industrie de l’huile. Alors qui fait de la deindustrialisation?
Boumiputra
Tous les écrits de Madiambal sont ouvertement et férocement contre Abdoul Mbaye C est toujours à charge Je trouve qu il y a quelque chose d inélégant et d indécent à utiliser son organe de presse pour mener un combat PERSONNEL et vouloir le faire endosser par ses lecteurs. Madiambal est véritablement un journaliste professionnel J en doute, à la lecture de ses articles qui puent un parti pris évident et manquent sérieusement d analyse de fond. Un organe de presse ne doit pas être un instrument de chantage Nous avons déjà Sidy Lamine Niasse, avec sa Télé.Mr gackou est parti car le poste de Ministre est trop lourd pour ses frêles épaules. Donnez nous une seule bonne action réalisée par Gackou en 10 mois de Ministre On le suspecte d être au service de Mimran L avenir nous édifiera
Le problème de Madiambal Diagne c’est de ne pas être un journaliste mais un greffier qui écrit et c’est là que réside tout le problème et son manque d’objectivité. Il y a beaucoup de rentiers dans ce pays et c’est une insulte aux vrais industriels que d’utiliser ce terme pour les qualifier. Mes amis des cabinets d’audit au Sénégal savent que les ROI de certaines entreprises au Sénégal s’apparentent plus à de l’usure plutôt qu’à de l’activité industrielle et ces gens là ne sont pas prêts à faire le tout petit effort sur cette rente. Abdoul Mbaye en tant que banquier les connaît pour avoir éplucher leurs comptes et bilans avant de les consentir des prêts et maintenant il tape là où ça fait mal. Gakou a les mains liées par ces lobbies.