La Direction de l’horticulture a élaboré un Programme national de développement de la filière banane au Sénégal (PNDFBS), dont l’ambition est de contribuer à l’autosuffisance du pays en portant la production nationale à 60 000 tonnes, a-t-on appris, mardi à Dakar.
La filière banane « constitue une source potentielle de croissance de l’économie nationale, avec une production annuelle de 30 000 tonnes pour une enveloppe de 6,5 milliards versés à plus de 9000 producteurs », a soutenu le directeur de l’Horticulture, Macoumba Diouf.
Il s’entretenait avec des journalistes, en marge d’un Programme national de développement de la filière banane au Sénégal (PNDFBS), ouvert le même jour, à l’initiative de l’Institut de technologie alimentaire (ITA).
Ce programme « a été élaboré suivant un long processus participatif et inclusif avec l’implication de tous les acteurs du secteur’’, dans le but de réduire les importations de banane du Sénégal et amener le pays à s’autosuffire dans ce domaine, a indiqué Macoumba Diouf.
« Le PNDFBS ambitionne d’améliorer la compétitivité de la banane locale pour permettre aux acteurs de contribuer efficacement à la croissance économique du pays », a-t-il dit.
Il s’agit, selon le directeur de l’Horticulture, de « mettre sur le marché 60 000 tonnes de banane fraîche de qualité par an, avec une amélioration du conditionnement post-récolte, la disponibilité de la logistique pour l’acheminement, la facilitation de l’accès aux marchés domestiques et progressivement l’exportation, mais également l’accès aux financements pour les producteurs. »
« Aujourd’hui, les producteurs se félicitent de ce programme qui était attendu pour une meilleure compétitivité de la banane locale par une amélioration de la qualité », a souligné Mamadou Omar Sall, un producteur de la région de Tambacounda (est).
« L’idée de résorber le gap de la production pour aller vers l’autosuffisance est pertinente, parce que nous disposons du potentiel pour le faire, mais il faut 1500 ha de plus pour réussir ce programme », a-t-il dit.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dogo Seck, venu présider cet atelier, ce programme « engage nécessairement dans la mise en œuvre d’autres ministères comme celui du Commerce, pour une meilleure prise en compte de la chaîne de valeur, de la production jusqu’à la commercialisation et l’exportation, en passant par l’approvisionnement en intrants, le stockage, le transport et la transformation. »
Cela justifie la présence, à cette cérémonie, de Macktar Lakh, secrétaire général du ministère du Commerce. Cet officiel a rappelé la tournée faite par le département du même nom, pour rencontrer les acteurs sur la problématique de l’acheminement et de la commercialisation de la banane locale.
Un projet de catégorie 2 a été par la « identifié et est en cours d’élaboration au titre du programme du Cadre intégré renforcé (CIR) », a précisé M. Lakh.
Cette rencontre, prévue pour deux jours, devrait permettre aux acteurs de partager les résultats du diagnostic de la filière, sous l’égide des ministères en charge de l’Agriculture et du Commerce.
L’atelier vise également à partager partager le ?Programme national de développement de la filière banane au Sénégal (PNDFBS) pour validation avant sa soumission à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers, pour son financement, dans le cadre du Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).
APS