Un recadrage salvateur de Cheikh Mbacké Sakho Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

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En son temps, je fus un des plus grands défenseurs de Cheikh Sakho ; et pourtant je n’étais pas d’accord avec lui sur plusieurs points, parfois fondamentaux, remettant même en question la mission que pilote depuis 20 ans. Oui, je l’ai toujours considéré comme un allié de circonstance, puisqu’il a eu le mérite de susciter un débat incontournable qui, à terme, fera inéluctablement éclater la vérité. Maintenant que les choses se sont tassées et qu’il est devenu moins virulent (ou plus sage), je ne peux plus, en tant que missionnaire, me taire sur nos divergences. Et dans cette perspective, conformément à la ligne de conduite édictée par le Coran, en cas de discussion, je n’apporterai que des arguments tirés du Coran et de la Tradition du Prophète (PSL) [Cor. 4 : 57 – An-Nisâ’]. Oui, nous sommes dans une mouvance intangible de dévoilement de la vérité divine et de remise en question de l’ordre religieux établi ; et c’est dire que le verdict sera forcément fatal – Un ‘’tsunami religieux’’ (‘’chaos salvateur’’) en perspective !!!
Dans ce combat partagé pour l’assainissement de la religion (des moeurs, d’une manière générale), Mr Cheikh Mbacké SAKHO doit nécessairement revoir sa perception du musulman et des confréries (tarikhas). Oui, contrairement à ce qu’il déclare ici, les sénégalais sont majoritairement des musulmans (mouslimîna) – même si la plupart d’entre eux ne sont pas de vrais croyants (mou’minoûna), puisqu’ils attestent, au moins à chaque prière, qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et Mouhammad (PSL) est son messager.
Oui, quand une personne entre dans l’Islam, il témoigne ‘’qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mouhammad est son Prophète’’ et s’engage à prier, à jeûner le mois de Ramadan, à s’acquitter de la zakat et à faire le pèlerinage – s’il en a les moyens ; il est devenu musulman (islam), mais à l’échelon le plus bas, car n’a pas encore la piété (taqwa) et la foi (îmân) – on ne les acquiert pas automatiquement (49. Les Appartement privés : 14-15 – Al-Hujurât) ; c’est en ‘’pratiquant’’ – c’est-à-dire en respectant les commandements et en faisant de bonnes œuvres (en combattant donc dans le chemin d’Allah) qu’on acquiert la piété (taqwa) et la foi (îmân) ; et c’est en persévérant dans sa quête spirituelle qu’on accède à la ‘’bienfaisance’’ (ihsâne), avec donc ‘’une claire conscience d’être sous le regard permanent d’Allah’’ – c’est là l’échelon le plus élevé du parcours spirituel du musulman. Ainsi tout musulman (mouslim) doit ‘’pratiquer’’ (en combattant donc dans le chemin d’Allah) pour évoluer spirituellement vers la station des ‘’vrais croyants’’ (mouhminoûna), et au-delà, atteindre celle des ‘’bienfaisants’’ (mouhsinîna). Et pour atteindre cet objectif il faut nécessairement le compagnonnage d’un guide spirituel agréé – et telle est la vocation des voies soufies (tarikhas).
Ainsi, contrairement à ce que déclare Cheikh Mbacké SAKHO, les confréries (tarikhas) ne sont pas des sectes au sens péjoratif du terme ; elles ne sont, en vérité, que des lectures différentes de l’Islam, dès lors qu’elles ne se réfèrent qu’au Coran et à la Tradition du Prophète (PSL) qui sont les seules références valables pour le Musulman ; ainsi, les déclarer illicites et exclure leurs adeptes de l’Islam, relève d’une erreur doctrinale évidente.
Au demeurant, il est important de savoir qu’à chaque époque, le ‘’vivificateur de la religion’’ est le Pôle (khoutbou zamân), toujours un khalife attitré du « Sceau des Saints » ; mais du fait de son orthodoxie religieuse, il ne peut pas toujours prendre en charge toute la communauté dont il est pourtant l’Imam et le témoin. Ainsi, Dieu lui associe des substituts qui sont des Saints plus charismatiques et qui mobilisent donc plus ; et Il (Dieu) place un voile entre eux, de sorte que le Pôle (khoutb) connaît toujours ses substituts, mais ces derniers ignorent toujours leur Pôle (khoutb). Ainsi ce dispositif complexe permet, avec la bénédiction du Pôle (caché), de sauver l’immense majorité des fidèles que l’on rencontre généralement dans les autres communautés religieuses ‘’rivales’’ créées par les substituts – Une véritable miséricorde ! Oui, il suffit d’avoir la sympathie d’un de ces Saints, pour Allah, pour avoir le salut éternel, comme le suggère le Hadith :
– Un Bédouin questionna l’Envoyé de Dieu –sur lui la grâce et la paix – : « Quand l’Heure (fin du monde) aura-t elle lieu ? ». Le Prophète (PSL) répondit : « À supposer qu’elle soit déjà là, qu’as-tu préparé en vue de ce moment ? ». Le bédouin répondit : « Par Dieu, ô Envoyé de Dieu, je n’ai multiplié ni les prières ni les œuvres de piété, mais j’aime Dieu et son Envoyé ». Il (le Prophète) lui ajouta : « Réjouis-toi, tu seras réuni avec ceux que tu as aimés ! ». (Bukhari)
Voilà donc une très grande grâce de Dieu pour les musulmans et surtout ceux de notre pays qui ont opté dans leur très grande majorité pour l’Islam confrérique (Tarikha) et ont dans leur cœurs un de ces illustres ‘’Hommes de Dieu’’ qui sont de véritables intercesseurs.
En vérité, tout ce que déplore Cheikh Sakho, à propos de nos dirigeants, tant temporels que spirituels, a été prédit par le Prophète (PSL), comme des signes de la ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân), en rapport avec l’Antéchrist (‘’massih dajjâl’’). Et seul Jésus fils de Marie [ou le Mahdi, son substitut et confirmateur] a véritablement le pouvoir le combattre. Et c’est dire qu’il faut nécessairement rejoindre leur mission – sinon, c’est l’égarement irrémédiable !
Oui, c’est le Mahdi qui est chargé de parachever la mission de tous les ‘’Hommes de Dieu’’ (toutes obédiences confondues) ; et c’est dire que toutes les voies confrériques vont décliner, en dehors de celle du Mahdi – le rassembleur attitré de la ‘’fin des temps’’ ; en effet, personne ne peut justifier une mission officielle (universelle) dans l’Islam, après le rappel à Dieu du Prophète Mouhammad (PSL), en dehors de cette perspective christique [mission du Mahdi (retour de Jésus) [(Cor. 43. L’Ornement : 57-62 – Az-Zukhruf) ; (Cor. 2 : 253 – La Vache – Al-Baqarah)]. Et concrètement, il n’est d’autre Mahdi que son confirmateur, votre serviteur, car chargé d’apporter les ‘’preuves décisives’’ (irréfutables) pour convaincre tant les musulmans (toutes obédiences confondues) que les ‘’gens du Livre’’ (les chrétiens et les juifs) – Telle est la grâce d’Allah qu’Il donne à qui Il veut ; Il est le Détenteur de la Grâce infinie (Cor. 62 : 4 – Le Vendredi – Al-Jumu’a) ; c’est Lui l’Omnipotent et l’Omniscient qui dirige qui Il veut et qui égare qui Il veut (sans exceptions) [14. Abraham : 4 – Ibrahim].
(Au nom du Mahdi – l’ultime ‘’vivificateur de la religion’’ (‘’moudjadid’’), chargé de remettre les pendules à l’heure, après plus de cinquante ans d’errements !!! https://docs.google.com/document/d/1m91DMB-lyBvIqXBm-QRcneLnNuVl5D1YeHeni5tLGss/edit?usp=sharing

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