Une élection piégée: WADE perd à tous les coups !!! Par Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE

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Nous assistons à une campagne électorale inédite et incertaine, du fait d’un climat de suspicion, de contestation et de violence ; et tout cela résultant, directement ou indirectement, de l’obstination du Président WADE à briguer un troisième mandat et de la validation de sa candidature par un Conseil Constitutionnel manifestement instrumentalisé – Une véritable forfaiture, inacceptable, qui a suscité une très grande indignation chez tous les gens épris de paix et de justice et qui remet en question la crédibilité de nos éminents juristes (constitutionnalistes) et autres universitaires ou intellectuels d’une manière générale. En outre, d’un point de vue rationnel, et médical en particulier, beaucoup de sénégalais ont du mal à concevoir qu’un homme aussi âgé (près de 90 ans) puisse être apte pour la fonction présidentielle et trouve irrationnel son obstination à briguer un troisième mandat, malgré la lourde menace pour la cohésion nationale. Et certes, la perte des valeurs était déjà notée depuis le début de l’alternance (transhumance politique, corruption, népotisme, enrichissement illicite, etc.), mais elle s’est amplifiée avec cette ‘’fin de règne’’, comme en témoigne cette campagne électorale où l’argent a coulé à flot pour l’achat des consciences – même de chefs religieux.

En vérité, la première ‘’irrégularité’’ de ce douloureux feuilleton politique, tient au fait que le Président WADE a déclaré sa candidature et débuté sa campagne, il y’a deux ans, avec donc forcément tous les moyens de l’Etat. Et depuis lors, le pouvoir n’a jamais cessé de poser des actes à des fins vraisemblablement électoralistes ; c’est ainsi qu’il a octroyé des avantages substantiels à toutes les autorités de l’administration territoriale (gouverneurs, préfets, chefs de village) chargés de superviser le processus électoral. Toujours dans cette logique, il a été pratiqué un redécoupage administratif ayant entraîné des perturbations au niveau de la carte électorale, dans les zones où le pouvoir libéral est en perte de vitesse ; s’y ajoutent les fréquentes interdictions de manifestations pacifiques ou leurs dispersions par une répression injustifiée lorsqu’elles ont été préalablement autorisées. A noter aussi que cette campagne se déroule dans un contexte de paralysie générale du système scolaire, avec une sérieuse menace d’année blanche qui ne semble pas émouvoir le pouvoir – il n’y’a véritablement plus d’Etat dans ce pays ; et ceci va certainement entraîner des perturbations au niveau du vote des scolaires généralement contestataire et donc défavorable au pouvoir sortant. Et tout cela laisse présager qu’il se prépare un coup de force électoral, après le coup de force institutionnel, pour assurer à WADE la victoire dès le premier tour. Oui, il est inimaginable que le Président sortant ait fait ce parcours de combattant, ramant à contre-courant de tous les principes de la démocratie, de l’Etat de droit, pour perdre des élections dont il est l’organisateur, avec comme ultime arbitre un Conseil Constitutionnel à ses bottes.. Ainsi, la suspicion est telle que le résultat du scrutin sera forcément contesté à tous les coups ; en outre, une éventuelle victoire électorale de WADE serait une défaite de tous ceux qui sont ancrés aux valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit ; et ce serait indubitablement une victoire sans gloire et le prélude inéluctable d’une ‘’descente aux enfers’’. Oui, à vaincre sans éthique, on triomphe forcément sans gloire !!! En dépit de tout ce qui précède, il faut aussi envisager une défaite électorale du Président WADE ; ce serait catastrophique – un sort lamentable, à la fois mérité, du fait de son obstination et de toutes ses manœuvres perfides pour se maintenir au pouvoir, mais aussi regrettable pour un homme qui a tant lutté pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays et qui mériterait un meilleur sort que celui de ses collègues déchus dans les mêmes situations, dans d’autres pays.

Au vu de tout cela, et à notre humble avis, il ne reste à WADE qu’une seule alternative crédible pour sortir de ce piège infernal ; c’est de prendre son courage à deux mains et d’arrêter la campagne en cours, en renonçant préalablement à un troisième mandat ; oui, pour éviter le chaos, il faut nécessairement différer les élections et organiser un ultime dialogue politique avec la caution des khalifes généraux et du clergé, en vue d’instaurer une transition la plus courte possible et de ménager à WADE une porte de sortie honorable.

Au demeurant, toute cette crise politique est, en réalité, un témoin de la faillite de l’approche laïque – au même titre que les autres crises (économique et financière, énergétique, alimentaire, etc.), la crise des valeurs et toutes les mutations marquent un véritable basculement du monde, en rapport avec la mission du Mahdi, en cette ’’fin des temps’’ (akhirou zamân), et augurant un tsunami politico-religieux inédit – un préalable incontournable à l’avènement du nouveau monde : un monde de paix et de justice, prédit par tous les Textes Sacrés (Coran, Evangile, Thora) et souhaité par tous les croyants, toutes obédiences confondues.

Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE

Rétro confirmateur du Mahdi, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE, Khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif – le ‘’Sceau des Saints’’ et ‘’Christ de la Parousie’’.

http://sites.google.com/site/missionmahdi/

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