Une ex-candidate de l’émission de téléréalité « The Apprentice » qui avait accusé Donald Trump de comportement sexuel abusif poursuit le président élu pour « diffamation », à trois jours de son investiture.
Summer Zervos, 42 ans, avait accusé Donald Trump de l’avoir embrassée et touchée contre son gré dans une chambre d’hôtel il y a une dizaine d’années.
« Nous avons aussi un chef d’accusation pour détresse émotionnelle » dans la plainte, a déclaré son avocate Gloria Allred mardi. Elle a expliqué que Mme Zervos avait été « soumise à des avances non souhaitées » de la part de M. Trump et que ce dernier a par la suite nié ces allégations, soutenant n’avoir « jamais invité Melle Zervos dans sa chambre d’hôtel », que ces « événements ne se sont jamais déroulés ».
La plainte déposée à New York affirme qu’il s’est servi de sa position de personnalité de premier plan « pour dénigrer (…) Melle Zervos et d’autres femmes », et leur « nuire intentionnellement », a poursuivi Me Allred. Summer Zervos a quant à elle lu une déclaration où elle a rappelé avoir lors d’une conférence de presse il y a deux mois appelé le président-élu à rétracter ses déclarations contre elle.
Puisqu’il ne l’a pas fait « il ne m’a pas laissé d’autre alternative que de le poursuivre pour défendre ma réputation », assure la plaignante, précisant qu’elle est « prête à retirer sa plainte immédiatement sans compensation financière s’il rétracte ses fausses déclarations » à son égard.
Summer Zervos avait participé à « The Apprentice », animée de 2003 à 2015 par Donald Trump, mais avait été éliminée de ce jeu à l’embauche. Ayant gardé contact et espérant pouvoir travailler avec lui, elle dit avoir été invitée en 2007 à déjeuner avec lui et avoir au lieu de cela été dirigée vers une chambre où le magnat de l’immobilier l’aurait accueillie en peignoir, embrassée et touchée sur les seins contre son gré, se frottant contre elle avant que la jeune femme ne s’échappe.