Une maladie dite mystérieuse a fait son apparition à Boukaour dans la communauté rurale de Simbandi Balante pour la deuxième année consécutive. Quatre décès sont déjà constatés par les populations, suffisant pour certains habitants de plier bagages. La région médicale apporte des explications cliniques et rassure que des dispositions sont entrain d’être prises pour éradiquer le mal à la racine.
Elle est appelée « maladie mystérieuse » pour deux raisons principales, d’abord par les comportements étranges du malade qui présente des signes cliniques du délire, des vomissements, des diarrhées et de l’arthralgie ; ensuite c’est parce que les causes de la pathologie sont encore très mal connues. A Boukaour, village de la communauté rurale de Simbandi Balante dans le département de Goudomp où s’est déclaré la maladie le 16 août dernier pour la deuxième année consécutive, deux jeunes ont déjà succombé à la maladie selon une source médicale, mais les populations estiment à sept le nombre de décès lié à cette maladie depuis son apparition, un nombre confirmé par Calbert Mané le président du conseil rural de Simbandi Balante « pour l’heure on ne peut déterminer le nombre de personnes malades car la crise convulsive se déclenche d’un seul coup et le malade fait des réactions involontaires très fortes même si c’est un très jeune enfant, il devient difficilement maitrisable, c’est inquiétant » dit –il.
Interrogé sur cette supposée maladie mystérieuse, docteur Kalidou Konté le médecin chef de la région de Sédhiou, qui après avoir longuement échangé avec son collègue de Goudomp, a fait savoir que « la maladie se manifeste par des signes cliniques que sont les vomissements, la diarrhée, les délires et l’arthralgie. Un individu qui vomit beaucoup, qui perd beaucoup de liquide peut souffrir de délire et scientifiquement voilà l’explication qu’on peut donner mais les populations qui ne comprennent rien sont tentées de l’assimiler à une maladie mystérieuse. On a appris également que les deux jeunes décédés au début, ont consommé des fruits sauvage, mais tout cela reste à vérifier ». Et de poursuivre « aussi, la qualité malsaine de l’eau peut en être la cause dans une moindre mesure car c’est la denrée la plus partagée. nous tenons à rassurer les populations des dispositions que nous sommes entrain de prendre. Les services de l’hygiène, les infirmiers et nous médecins sommes sur le pied de guerre pour circonscrire la maladie. Les premiers prélèvements ont été fait mais nous retournerons pour pousser les recherches » a dit Dr Kalidou Konté.
Calbert Mané le président du conseil rural de Simbandi Balante se montre plutôt fataliste et indique que « c’est la volonté divine contre laquelle personne ne peut aller. C’est une situation qui inquiète certes mais je pense qu’il faut attendre que les techniciens de la santé se prononcent sur la question pour savoir ce qu’il en est au juste. J’ai informé le sous-préfet en attendant les conclusions des techniciens ».
En attendant que les causes ne soient clairement définies et les remèdes cliniquement indiqués, certains habitants du village foyer de la pathologie ont décidé de quitter les lieux parfois sans destination fixe. Ce foyer est déclaré zone rouge par les populations du Balantacounda et du Brassou non sans appeler au renforcement du dispositif sanitaire afin de contenir très vite ce mal.
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