Une ressortissante sénégalaise de 34 ans, Fall K.,était entrée en France puis en Italie en 2006, à la faveur d’un visa touristique accordé par l’ambassade du Portugal à Dakar. Employée de cuisine à Turin, la jeune femme, mère de deux enfants, avait payé 3 000 euros pour obtenir des faux documents destinés à la délivrance d’une carte d’identité à la préfecture de Pau.
Présumée Guyanaise
Mais les services de la police aux frontières (PAF) ont intercepté la présumée Guyanaise, rajeunie de 10 ans sur les faux papiers, et qui tentait de sortir de la clandestinité en régularisant sa situation sous une identité usurpée. Son avocat, Me Seck, a fait appel à la clémence du juge. En précisant que si sa cliente était renvoyée dans son pays, elle ne pourrait plus payer l’école des enfants et la location de la maison qui abrite toute sa famille.
Des centaines de ses compatriotes viennent en Europe dans les mêmes conditions pour échapper à la misère. La représentante du ministère public a requis une peine de prison permettant d’envisager une reconduite à la frontière de la prévenue en situation irrégulière. Le tribunal l’a condamnée à deux mois de prison dont 51 jours de sursis, avec maintien en détention, afin d’organiser son départ vers le Sénégal.
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