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Une vidéo de la fusillade dévoilée: « Et là, il a sorti une kalachnikov… »

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Un homme a tiré sur une camionnette de police sur les Champs Elysées jeudi vers 21h. Un policier est décédé dans l’attaque alors que l’assaillant a été abattu. Un passant a filmé la scène quelques secondes après l’attaque.

On ne voit pas grand chose sur la vidéo mais on peut distinguer plusieurs policiers qui mettent en joue un suspect, probablement déjà au sol. On devine la tension qui régnait au sein des policiers présents sur place, dont plusieurs collègues venaient d’être pris pour cible.

« J’étais à l’angle de Marks et Spencer et de Zara, j’attendais un ami dans ma voiture, à dix quinze mètres d’un fourgon de police », raconte un témoin dans les colonnes du Parisien. « J’ai vu un homme tout en noir s’approcher du fourgon, comme s’il demandait un renseignement et là il a sorti une kalachnikov et tiré, avec sa main droite, témoigne encore sous le choc le jeune homme. J’ai poussé trois ou quatre voitures avec la mienne et j’ai fait demi-tour. »

Les policiers en « colère » contre un « lâche » assassinat
Plusieurs syndicats de police ont exprimé vendredi leur « émotion » mais aussi « leur colère » au lendemain de l’assassinat « lâche » d’un policier sur les Champs-Elysées à Paris.

« Toute la police nationale est dans l’émotion mais aussi la colère », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage. « Les fanatiques avaient annoncé depuis fort longtemps que les les policiers seraient des cibles. Une nouvelle fois, un policier paye de sa vie son engagement », a-t-il ajouté.

A trois jours du premier tour d’une élection présidentielle placée sous haute surveillance en raison de la menace jihadiste, un policier a été tué et deux autres grièvement blessés par les coups de feu tirés par un assaillant qui a ensuite été tué par les forces de l’ordre. L’attentat a été revendiqué dans un communiqué par l’organisation jihadiste Etat Islamique (EI).

« Une fois de plus, la sécurité étant la première des libertés, les forces de l’ordre sont prises pour cible et paient de la façon la plus tragique leur investissement dans la sécurité de nos concitoyens », a déclaré le secrétaire général de l’Unsa police, Philippe Capon. « Encore une fois, la police du quotidien paie le prix du sang », a réagi le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) dans un communiqué. « La communauté policière sait le danger permanent que fait peser sur nos valeurs comme sur nos vies le totalitarisme djihadiste », a ajouté le syndicat, rappelant que « la menace est (…) encore accrue par la proximité d’échéances électorales majeures ».

Gravité et sérénité
L’assaillant de 39 ans, visé par une enquête antiterroriste, a été tué par des tirs de riposte. Soupçonné d’avoir voulu tuer des policiers, il avait été arrêté le 23 février et été remis en liberté le lendemain par la justice. Il avait déjà été condamné en 2005 en appel à quinze ans de réclusion pour tentatives d’homicide volontaire notamment sur un policier en Seine-et-Marne.

« On peut s’étonner, sans remettre en cause la justice, que cet individu soit remis en liberté, ce qui démontre une nouvelle fois le fossé entre la mission de protection de la population assignée aux policiers et les décisions de justice qui compliquent leur mission et peuvent avoir des conséquences dramatiques », a déclaré Jean-Claude Delage.

Interrogée sur Europe 1, la secrétaire générale du SCPN Céline Berthon a affirmé qu’on n’avait « plus le droit de faire preuve de la même légèreté ou de la même confiance en l’être humain quand on a des individus dont on sait que leurs chances de rédemption sont relativement faibles ».

« C’est ça que ça pose aujourd’hui comme question, c’est ça que ça va probablement susciter comme réaction dans les rangs des policiers, ça justifiera peut-être un petit peu de colère mais on doit l’aborder avec gravité et sérénité », a-t-elle ajouté.

Le syndicat Alternative-Police a appelé « au dépôt symbolique d’une fleur sur le lieu de l’attentat à partir de 10h30 » à la mémoire de Xavier, « lâchement tué » à 37 ans. Il était affecté à la Direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris.



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