Le journal panafricain en ligne Confidentiel Afrique dans sa dernière publication version papier magazine, comme à l’accoutumée, sert à ses lecteurs un nouveau hors-série très riche. Il réserve une place importantissime à la présidence de l’Union africaine (Ua) à la tête de laquelle trône le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall depuis février dernier.
« Il s’y emploie à fond pour réussir le grand pari de sa mission peinte d’une mandature au cachet honorifique, mais ô combien délicate. Surtout en ces temps de bulles déprimantes et de bruits de bottes en série aux secousses telluriques au Sahel. Une grosse bourrasque au tempo de révolution de palais au goût souvent inachevé, qui remet en cause les fondamentaux de l’ordre constitutionnel. De Dakar au Caire en passant par Bruxelles, les Comores, Accra et Abuja, le Président Macky SALL tient bon, comme à la prunelle de ses yeux, le gouvernail de sa présidence à la tête de l’UA, pour faire de son mandat d’une durée d’un an, du temps utile. », constate Soumaila Aidara dans son éditorial.
« Du bagout à faire prévaloir à travers un leadership affirmé et assumé, devant allier actions et discours pour relever les défis de sa présidence : prévention et gestion des foyers ‘’chauds’’ dans la région du Sahel, transition énergétique, grande muraille verte, introduction de mécanismes innovants et performants en termes de financements des économies des pays membres à travers la mise en place d’une Task-force, création d’une agence panafricaine de notation. Là où ses prédécesseurs n’ont pas été bien notés à l’instar d’Alpha Condé, Cyril Ramophosa, Al Fatah Sissi, Félix Tshisekedi, il doit prouver et confirmer sa stature de leader de son époque. Avec responsabilité et dextérité. »
Par ailleurs, les coups d’Etat qui se multiplient en Afrique de l’Ouest ont attiré l’attention de M. Aïdara. « Assurément, on s’embourbe dans la chienlit. Une faillite de nos systèmes politiques sur fond de gestion catastrophique des crises sécuritaires, semble bien cimenter cette thèse de tempête qui crépite au bout des canons. Vent de changement quasi- schizophrénique souffle au Sahel. Ici, se joue l’avenir de la stabilité politique du continent. Au gré des tumultes des champs politiques et des offres de projets de société tournés en vrille, la haute hiérarchie militaire s’est engouffrée dans la gestion des affaires de la République. Face à la cascade des coups d’État qui ont surgi au Mali, en Guinée et récemment au Burkina, rien ne résiste aux poussées des nouveaux tenants du pouvoir en Afrique de l’Ouest. »
Dans ce sens, note-t-il, : « De Assimi Goita au tout puissant locataire de Kosyam, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba en passant par le colonel Mamadi Doumbia, l’écrin chauvin nationaliste reste le bréviaire et dénominateur commun de la motricité de leurs appareils de gouvernance. »
« Macky SALL, issu de la génération des Goita, Damiba tient les cartes en main d’ici février 2023 pour recoudre tout cet écosystème balafré et ramener la normalité des lignes politiques dans ces pays respectifs. Il le sait et surfe dans cette direction. Seule voie privilégiée reste, à priori, la négociation intelligente et active. Pour l’intérêt des États et leurs peuples. Auréolé à Yaoundé du sacre continental du ballon en cuir et requinqué de son manteau de patron de ses pairs africains, regards virés sur la Tour d’Addis-Abeba, Macky SALL, réussira -t-il son coup de maître ? C’est l’enjeu d’un Tournant. », conclut le Directeur de publication de Confidentiel Afrique dans l’édito de cette nouvelle publication riche de 136 pages.