Les députés nigérians ont approuvé une motion autorisant le président Buhari à offrir l’asile politique au dirigeant gambien Yahya Jammeh s’il accepte de céder le pouvoir à son adversaire Adama Barrow, vainqueur de la présidentielle du 1er décembre 2016.
Le porte-parole de la Chambre des représentants du Nigéria, Abdulrazak Namdas, avait confirmé plus tôt à la BBC que la motion sera examinée jeudi.
M. Buhari doit mener vendredi une délégation de dirigeants de l’Afrique de l’Ouest à Banjul pour tenter de trouver une solution à cette crise.
Le Nigeria a déjà accordé par le passé l’asile à un certain nombre de dirigeants africains, dont l’ancien chef de guerre et ex-président du Liberia, Charles Taylor.
Dans six jours, le mandat du président gambien, battu à la présidentielle du 1er décembre, arrivera à terme.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné médiateur dans la crise gambienne par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le président gambien a perdu les élections du 1er décembre face au candidat de l’opposition Adama Barrow, mais, après avoir dans un premier temps accepté les résultats, il s’est finalement rétracté.
Amnistie
Lors d’une déclaration télévisée dans la nuit de mardi à mercredi, M. Jammeh a annoncé la nomination d’un médiateur général et le vote d’une loi d’amnistie pour décrisper la situation et trouver une issue pacifique à la crise qui secoue la Gambie depuis le 8 décembre, date à laquelle il a remis en cause sa défaite du 1er décembre invoquant des fraudes.
Depuis ce revirement, le président sortant subit de nombreuse pressions extérieures, notamment de la Cédéao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU, pour quitter le pouvoir à la fin de son mandat, qui se termine le 19 janvier.
Mardi, la Cour suprême a jugé impossible de statuer avant mai sur ses recours contre sa défaite électorale, le temps de recruter les magistrats manquants, et prôné par conséquent une solution négociée avec le président élu Adama Barrow.
bbc afrique
Le Nigéria avait bien accordé l’asile à Charles Taylor, qui a pourtant été livré à la C.P.I ! Les Africains ne sont responsables de rien, il suffirait qu’une ONG quelconque initie une action internationale pour que notre frère soit livré, bien qu’aucun massacre relevant de la CPI n’ait été commis en Gambie sous le Président Yaya Jammeh ! Si on devait juger le Pr Jammeh pour des crimes de sang commis en Gambie, ce serait dans un pays d’Afrique que ce procès devrait avoir lieu éventuellement.
La loi d’amnistie de Jammeh, c’est pour lui et son clan. Il est en train de bétonner ses arrières.