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Urgent ! Sauvons les petits talibés des faux dévots avant qu’il ne soit trop tard.

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Osons le clamer haut et fort que trop c’est trop ! Encore, un talibé de 5 ans violé ! Alors, quand est-ce que ces pratiques bestiales et inacceptables en cours toujours dans notre pays, sur la petite enfance, prendront-elles fin ? Visiblement, ces pratiques exercées dans la plupart des cas, dans le milieu de ces individus qui se proclament et prétendent être des maîtres coraniques, mais qui en réalité, ne sont que de vrais délinquants « violeurs ». Et bizarrement, ces faits-là se passent en toute connaissance de cause des autorités gouvernementales. Mais malgré tout, ils affichent malheureusement, une faiblesse coupable inacceptable face à des maîtres chanteurs au lieu de véritables maîtres coraniques dotés d’une conscience d’éducateur. Cette attitude présente du gouvernement, devant une telle monstruosité, est à tous égards, au-delà d’être irresponsable de la part d’un Etat, synonyme de non assistance à personne en danger, à savoir les enfants talibés qui se trouvent entre les mains et sous la garde, de tels individus sans foi ni loi.

Jusqu’à présent, nous avons tous noté que, de tels individus, dépravés, sont encore en roue libre dans notre société, parce qu’ils demeurent impunis, comme cela devrait se faire dans les règles de l’art. Voilà pourquoi, ils continuent à faire des ravages dans cette catégorie de la petite enfance des talibés. En principe, de tels délinquants, aussi dangereux, devraient être sévèrement punis et de manière exemplaire, afin que les actes si ignobles qu’ils commettent sur des enfants innocents sous leur garde ne soient plus jamais renouvelés ou possibles. Mais hélas, les voilà, en toute liberté, présents dans certains daaras fantomatiques, disséminés à travers le pays. Des daaras au sein desquels, ils continuent de plus bel, à mener leur sale et ignoble besogne, sans être inquiétés du tout ni courir aussi le moindre risque. Et, ce privilège, il faut oser le dire, est dû uniquement, parce qu’on leur prêterait naïvement le statut de « maîtres coraniques » afin qu’ils enseignent aux petits enfants musulmans, le Coran. Au demeurant, il faut souligner qu’aucune précaution n’a été prise au préalable par quiconque, pour avoir la preuve de leur parfaite maîtrise du Coran, au point de pouvoir l’enseigner à des enfants de bas âge. Par conséquent, nul ne peut attester que ces derniers disposent d‘une pédagogie nécessaire pouvant étayer leur prétention péremptoire qui confirmerait qu’ils sont bien qualifiés comme d’authentiques maîtres coraniques. Et d’ailleurs, leur déclaration arbitraire n’a jamais été vérifiée par une autorité compétente quelconque en la matière. D’ailleurs, pareille autorité n’existe même pas dans ce métier, où chacun peut se lever arbitrairement, se déclarer maître coranique et commencer à enseigner, sans au préalable, fournir une certification d’aptitude de la maitrise du coran, de la moralité requise de bonne vie et mœurs, avant d’exercer un te métier. Et cependant, ce préalable-là devrait être indispensable et une exigence imposée à tout prétendant, qui veut devenir un maître coranique, c’est-à-dire une inspection préalable.

Au Sénégal, nous avons décidément intérêt et même un réel et grand besoin de nous départir franchement du fanatisme bloquant et des amalgames, en matière de religion musulmane. En effet, il ne suffit pas de maîtriser ou de mémoriser le saint Coran pour être pris ipso facto pour un Saint, un dévot ou une personne hors du commun car, un voyou, un lascar ou un pédophile, etc. pourrait parfaitement bien le maitriser, et pourtant, il serait malgré tout un vil personnage. Voilà pourquoi, nous devons beaucoup faire attention, en faisant bien la part des choses afin d’éviter les confusions de genres dans la religion musulmane. Ce qui revient plus exactement, à dire, de ne pas lâcher la proie pour l’ombre. A cet effet, nous devons bien méditer et tenir parfaitement compte de cette réflexion, combien pertinente, du Président BUHARI du Nigeria, tenue à Dakar. En effet, dans une interview accordée à propos de Boko Aram, il s’est offusqué de l’amalgame entretenu au nom de l’Islam, en disant : « On ne peut pas tuer des innocents en disant « Allahou akbar », ce n’est pas de l’Islam, a-t-il conclu. «  C’est exactement, dans le cas d’espèce, ce que font généralement ces individus-là, ils se couvrent du manteau de l’islam et du fait qu’ils prétendent avoir fini d’apprendre littéralement le Coran pour se tirer d’affaire, après leur forfait. Une prétention démagogique de leur part que d’ailleurs, rien ne peut certifier.  Certes, ils sont supposés être des maîtres coraniques, parce qu’ils se proclament comme tels, mais en réalité, au lieu d’apprendre aux enfants le Coran, comme le souhait et le but visé par leurs parents, au contraire, ces dangereux énergumènes violent leurs talibés, qu’ils soient filles ou garçons, importe peu pour eux.

Dans une pareille situation si dramatique, il est sérieusement incompréhensible et difficilement soutenable, de constater cette absence de condamnation sévère et sans réserve, par les autorités religieuses compétentes dans l’érudition musulmanes ; et ce, depuis l’apparition de ce douloureux drame de viol des talibé par leur maîtres coraniques. Oui, leur réaction était attendue, parce qu’elles ont une voix autorisée en matière de religion musulmane. Le lourd silence assourdissant, qu’elles observent jusque-là face à ce drame, inquiète plus d’un musulman, parent de talibé. Et, même si ces derniers ne le clament pas haut et fort, ils sont traumatisés. Et cependant, ce phénomène indécent, dans un passé récent, nous était presque inconnu. A n’en pas douter, leur attitude dans la situation présente pourrait ressembler à un soutien tacite ou être prise comme tel à ces maîtres coraniques spécieux. Voilà pourquoi, il est impératif que ces autorités religieuses en question, sans ambages, se prononcent ouvertement et condamnent sans réserve de tels agissements condamnés par le Coran et l’islam. Et, même au-delà, qu’elles appuient fortement la modernisation générale des daaras. Car, cette décision, prônée récemment par le gouvernement, est fort juste et salutaire pour les talbés. Mais, comme notre gouvernement est toujours hésitant et frileux, même quand il s’agit d’appliquer les bonnes décisions, il a bien besoin de soutien dans ce cas précis, afin d’installer, au-delà des grands foyers religieux, des daaras modernes à l’exemple des daaras de Coki et de celui de Mariama Niasse, pour ne citer que ceux-là, au sein desquels, de pareils phénomènes sont impensables.

Alors, comme ces soi-disant maîtres coraniques n’ont jusque-là, pas été condamnés pour leurs forfaitures, puisqu’ ils s’en sortent indemnes toujours, en usant d’une forme de campagne démagogique et tapageuse, aux fins de masquer leurs faits sadiques.  A ce jour, ils bénéficient dans les cas d’espèce d’un appui indécent de leur regroupement, face à un gouvernement qui n’ose pas prendre ses responsabilités aux fins de défendre légitimement des enfants talibés, victimes de leurs maîtres. Par exemple, quelle suite le gouvernement a t-il donné aux talibés victimes de l’incendie du daara de la Médina ? Quel a été le sort réservé par le gouvernement, au maître coranique responsable de ce drame ? Et tant d’autres affaires de viol, de maltraitance, de crime, d’exploitation, etc. dont les talibés sont l’objet et, ce sont toujours les membres de cette soi-disant corporation les auteurs. Mais, malgré tous ces faits et actes délictueux, personne ne semble prendre fait et cause pour les talibés, pourtant des victimes innocentes contre leurs bourreaux. Bien au contraire, toutes ces affaires, relatives à ces gens-là, ont été classées tout bonnement, un point c’est tout. Et généralement, de tels délinquants n’usent que d’amalgames pour se défendre. En outre, ils ne se couvrent aussi que du faux manteau de la religion musulmane, qu’ils salissent, entre autres à travers leurs pratiques personnelles ignobles, des pratiques qui sont totalement étrangères à l’islam. Ainsi, pour se défendre à tout prix, ils contre-attaquent, en accusant ceux qui dénoncent et condamnent très justement leurs gestes indécents, d’être selon eux, des antis ou de mauvais musulmans. Ils fomentent aussi des allégations tendancieuses et mensongères contre tous ceux qui prônent la modernisation des daaras, comme des soi-disant ennemis de l’islam ou contre l’enseignement du Coran. Enfin, tout un tas de contrevérités et de niaiseries fabriquées de toutes pièces par eux.

Il est temps et urgent pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et son courage à deux mains, afin de procéder dans les plus brefs délais, à la mise en œuvre et à l’application de la décision de l’installation des daaras modernes, partout où cela est nécessaire. La modernisation des daaras est, non seulement une décision sage et bénéfique pour un meilleur enseignement du Coran, mais elle protège, profite et sauve surtout la petite enfance, qui se trouve présentement, entre les mains de détraqués, prétendument pris pour des maîtres coraniques.

Il est vraiment temps, pour le gouvernement de la République, s’il est tant vrai que nous y sommes, de mettre fin à tous ces sévices que subissent les talibés, ces victimes innocentes, par une condamnation sévère de tout auteur quel qu’il soit, de tels actes sur la petite enfance et, surtout sur les talibés. S’il est vrai, au demeurant, que cette tâche est, bien entendu, du ressort exclusif du gouvernement, il n’en demeure pas moins, que nous devrions, quand même tous, lui apporter notre soutien décisif pour la matérialisation de cette décision de modernisation des daaras, car, il s’agit fondamentalement, de sauver d’innocents enfants sans défense, donc en péril sous la garde mais aussi la menace de gens non recommandables.

Mandiaye Gaye

[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. L’esclavage subi par nos ancien était pire que ce que nous voyons, avec ces enfants réduits en une forme d’esclavage des temps modernes ! Un peuple qui ne s’est pas battu pour mettre fin à un esclavage pratiqué quand la guerre contre les négriers s’imposait, ne doit pas s’étonner que des siècles plus tard, ses descendants soient quasiment indifférents au sort réservé à leurs enfants par des exploiteurs de l’intérieur et ceux venus des pays frontaliers, au motif que l’enfant nègre doit souffrir pour vivre heureux demain ! Que des foutaises !

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